À première vue, les Algériens devront attendre encore quelque temps avant de profiter des bienfaits de la technologie de la troisième génération de téléphonie mobile (3G). Son lancement, longtemps attendu et bloqué pour on ne sait quels problèmes, devra attendre le règlement définitif du litige qui oppose l'Etat algérien aux responsables de cet opérateur de téléphonie mobile. A croire la déclaration du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, hier matin sur les ondes de la radio nationale, «les opérateurs de téléphonie mobile ne se verront accorder la licence 3G qu'après le règlement du dossier de l'opérateur Orascom Télécom Algérie (OTA), connu sous le nom commercial de Djezzy». Les négociations concernant ce dossier, pris en charge par le ministre des Finances, s'achèveront durant les prochaines semaines, a-t-il dit, tout en indiquant que les préparatifs de l'élaboration du cahier des charges relatif au lancement de la 3G ont débuté en décembre dernier. Dans un autre registre, M. Benhamadi a exclu l'entrée en Algérie d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile. Pour lui, les trois opérateurs actuels couvrent les besoins du marché national. Le ministre des Finances avait, auparavant, annoncé l'achèvement de l'évaluation de Djezzy, soulignant que les négociations entre son département et le propriétaire majoritaire d'ÔTA, le russo-norvégien Vimpelcom «se poursuivent pour arriver à un accord sur la valeur de la transaction». Notons que Vimpelcom avait racheté en mars 2011 le groupe italien Wind Telecom qui détenait 51% d'Orascom Télécom Holding, propriétaire majoritaire d'ÔTA. Le groupe russe a accepté de céder la majorité du capital de Djezzy sous réserve d'un prix «acceptable. Selon M. Benhamadi, «A-T prendra toutes les mesures devant faciliter l'accès des candidats à internet». Profitant de son passage sur les ondes de la Chaîne I, M. Benhamadi a annoncé que son département facilitera aux candidats aux élections législatives du 10 mai prochain, l'accès aux supports technologiques pour leur permettre de mener à bien leur campagne électorale dont le début est prévu le 15 avril. Dans ce sens, il a indiqué que plusieurs partis misaient sur l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de communication (Ntic) notamment les réseaux sociaux afin de présenter leurs programmes et gagner un maximum de voix notamment auprès de jeunes. Le ministre a annoncé à cette occasion la création par Algérie Télécoms de deux nouvelles filiales, la première concerne l'installation d'infrastructures de liaison en fibres optiques alors que la deuxième sera chargée d'introduire les nouvelles technologies de télécommunications dans la région des Hauts Plateaux. Ces deux filiales entreront en service dans les prochaines semaines, a-t-il ajouté. Questionné sur les sociétés activant dans le domaine des Ntic en Algérie, M. Benhamadi a estimé qu'elles restent «en deçà» des besoins du marché national qui recèle, a-t-il dit d'importantes potentialités en matière d'industrie numérique grâce notamment aux compétences dont dispose l'université algérienne d'une part, et l'intérêt croissant qu'accorde la jeunesse aux nouvelles technologies, d'autre part.