Plusieurs listes de candidatures de partis politiques en lice pour les législatives du 10 mai prochain, notamment ceux ayant pignon sur la rue, à l'exemple du FLN et du FFS, pour ne citer que ceux-là, sont contestées à Tizi Ouzou. Depuis lundi dernier, soit, à la clôture de l'opération de dépôt de listes, Il ne se passe pas un jour sans qu'un groupe de militants desdites formations politiques sorte de sa réserve pour crier sa colère devant ce qu'il qualifie de «mépris» à l'égard de la base, royalement ignorée dans les choix de candidatures mais largement sollicitée pour s'exprimer le jour du vote. L'ex-parti unique fait, en effet, face à une vague de contestation sans précédent à Tizi Ouzou où des kasmas entières, une dizaine, selon un communiqué commun portant le sceau de la structure locale du parti frondeuse, ont carrément annoncé le gel de leurs activités. Dans une correspondance transmise au premier responsable du parti, Abdelaziz Belkhadem, les contestataires expriment leur rejet de la liste de candidatures du parti, estimant que les critères de sélection sont bafoués. «L'équilibre régionale a été royalement ignoré», écrivent-ils, précisant que trois candidats, le tête de liste, le 2e et le 5e, résident dans un périmètre de 10 km. Les rédacteurs du document déplorent que des cadres structurés dans les structures locales du parti soient exclus de cette liste. «Le FLN n'a pas que des militants illettrés et limités. Le FLN regorge de cadres de valeur, jeunes et compétents qui peuvent relever le défi dans notre région», ajoute le communiqué desdits chefs de kasmates. Le plus vieux parti d'opposition, le FFS de Hocine Ait Ahmed, tout comme le RND d'Ahmed Ouyahia, pour leur part, n'échappent pas à la contestation. De nombreux militants actifs au sein desdits partis se disent «très déçus» de la composante des listes de candidatures pour les prochaines législatives. Des cadres du parti à l'échelle locale ont été mis à l'écart, regrettent-ils. «A Tizi Ouzou, le seul à ne pas être contesté est le candidat tête de liste, Rachid Hallet, médecin de profession», disent de nombreux militants du plus vieux parti de l'opposition, le FFS, qui déplorent le non-respect de l'équilibre régional.