Si le FFS pose «dès le départ» des conditions d'éligibilité à la candidature pour la députation, exigeant des candidats de faire preuve d'engagement en signant la charte de l'élu, de jouir d'une compétence, de l'intégrité, de la moralité, mais aussi et surtout d'une certaine popularité à même de faire gagner le parti, il semble que le parti d'Aït Ahmed trouve du mal à choisir ses «poulains» pour le prochain scrutin, notamment à Tizi Ouzou, où pas moins de 93 dossiers de candidature ont été formulés. Comme pour l'option laborieuse du choix de sa participation aux législatives du 10 mai 2012, l'on évoque avec insistance en effet, au sein même des instances du parti, «une rude concurrence» pour la conduite des listes électorales, notamment dans le fief du parti, Tizi Ouzou, où la liste «sera finalement dirigée par Rachid Hallet», ancien premier secrétaire du FFS et actuel proche collaborateur du président du parti Hocine Aït Ahmed. C'est ce que nous a confirmé, hier, une source proche du parti. La décision avait été prise hier. Le premier secrétaire sortant Karim Tabbou dont le nom circulait depuis plusieurs jours «comme tête de liste» a finalement été sacrifié. M. Tabbou, qui est comme beaucoup de militants de la fédération de Tizi Ouzou favorable au boycott, a donc été «écarté». Si pour la capitale où l'on attendait Ahmed Djedaï, ancien premier secrétaire, absent de la scène politique depuis des lustres, c'est finalement Mostefa Bouchachi qui a été choisi en raison de son «activisme» et sa capacité de mobilisation, notamment dans le milieu associatif que la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) qu'il préside. M. Djedaï, très bien connu sur la scène algéroise, est relégué à la seconde place. La même concurrence a été constatée à Béjaïa, où le choix s'est finalement porté sur Arezki Derguini, enseignant à l'université de Sétif, comme nous l'a confirmé notre source. Il sera secondé par Chafâa Bouaïche, actuel secrétaire national chargé de la communication. Le premier secrétaire national, Ali Laskri, conduira quant à lui la liste de Boumerdès. L'ensemble des listes de candidatures ayant été transmises à la direction nationale du parti depuis jeudi dernier, il échoira à cette dernière de trancher, nous précise notre source, non sans indiquer que l'opération du choix des candidats, laquelle, il est vrai, a été gérée au FFS de manière pour le moins secrète, sera achevée aujourd'hui. Cependant, ajoute notre interlocuteur, «les listes ne seront définitives qu'après étude d'éventuels recours». Il est clair que beaucoup de «mécontents» se manifesteront à partir de demain. Des mécontents il y en avait déjà au sein de la base, comme c'était le cas à Biskra où l'on évoque une démission «collectives de militants». Le secrétaire national chargé de la communication explique qu'il s'agit d'un militant «se présentant comme membre du conseil national du FFS de Biskra qui a rendu public un communiqué dans lequel il a annoncé sa démission du parti. Ce monsieur conteste la décision du parti de mandater une femme pour collecter les dossiers de candidatures aux législatives», avance-t-il.