Le Soudan du Sud a accusé dimanche le Soudan de bombarder les installations pétrolières de la région disputée d'Heglig, tandis que Khartoum a indiqué ne pas vouloir entamer de négociations tant que Juba n'aura pas retiré ses forces de la zone frontalière. Le gouvernement sud-soudanais a dit dimanche que les attaques visant les installations pétrolières d'Heglig avaient causé de nombreux dégâts. «Ils bombardent et détruisent la principale usine de traitement et les réservoirs (...)», a dit le ministre sud-soudanais de l'Information, Barnaba Marial Benjamin, à des journalistes à Juba. D'après le porte-parole de l'armée du Sud Philip Aguer, l'aviation soudanaise tente de déloger les soldats de la région. «Il y a un bombardement intensif contre nos positions à Heglig depuis ce matin (dimanche)», a-t-il dit, précisant en revanche qu'il n'y avait pas de combats terrestres. L'armée soudanaise aurait également pilonné la partie occidentale de l'Etat du Haut-Nil afin d'ouvrir un nouveau front, a-t-on appris de même source. Le ministre soudanais de l'Information a démenti ces accusations, affirmant sur Al Djazira que le Soudan «n'avait pas détruit et ne détruirait pas» les installations pétrolières. L'armée soudanaise a dit samedi être entrée dans la région d'Heglig, mais Juba a démenti cette information. Le gouvernement de Khartoum refuse de retourner à la table des négociations tant que le Sud sera présent dans la région pétrolifère contestée.