A voir le budget qui est réservé aux différents clubs de football et en particulier à ceux des Ligues 1 et 2 qui se chiffre en milliards (ce qui est déclaré officiellement), on pense que tout baigne dans le «miel» pour les dirigeants, staffs techniques et joueurs. Les Algériens adorent le football, ils aiment leurs clubs, chacun à sa manière. Précisément aller au stade, c'est pour se distraire, voir un beau match, supporter l'équipe locale dignement, ce n'est pas un gala de boxe. Oh ! Que non ! Pas du tout, le football est un sport, et un sport, c'est d'abord une éducation, c'est un comportement, une relation interactive qui réunit les différents membres d'une équipe. Et c'est enfin, un jeu, une éducation car ça doit d'abord se passer dans la tête. Tous les membres d'une équipe doivent avoir un comportement exemplaire lors et en dehors des stades à tous les niveaux, ce qui se passe dans nos enceintes sportives est inquiétant car dans la logique des choses, le football algérien a perdu de sa verve et traverse actuellement la plus mauvaise crise de son histoire à cause de son environnement pourri et malsain. Il n'y a que l'argent qui compte et des joueurs comme les Lalmas, Meziani, Bencheikh, Selmi, Seridi, Madjer, Asad, Betrouni des années 1970 et 1980 ne courent plus les rues laissant la place à une autre génération plus matérialiste. Dans l'intérêt du sport roi et pour retrouver sa véritable place, les magouilleurs et les opportunistes connus ne doivent plus faire partie du football algérien. La situation est devenue catastrophique, le bricolage et l'anarchie ont trop duré, les hommes intègres plein de sagesse et d'éducation sont mis à l'écart. Le football a besoin de sang neuf et de nouvelles têtes capables de gérer dans les normes cette discipline, de s'appliquer dans la formation, produire de talentueux joueurs locaux et ne pas compter sur les recrutements. Tout est à revoir au niveau de la sphère footballistique, il faut cesser de se lancer des accusations à tort et à travers et mener une véritable compagne de sensibilisation à travers tous les réseaux sociaux et faire montre de vigilance contre tout dérapage et loin de toute forme de violence. Aussi, il faut avoir le courage d'interdire l'accès au stade aux mineurs comme on le faisait autrefois dans les salles de cinéma. Le football algérien est en danger et sur ce point, il faut que les responsables du football et les pouvoirs publics prennent des décisions fermes pour endiguer ce fléau des stades algériens. Aussi, il est inadmissible que des présidents de club soient sujets à des attaques ignobles visant à les déstabiliser par voie de presse, nul n'a le droit de toucher à leur dignité, la réglementation en vigueur est claire, n'est-ce pas une manière de faire, qui pousse à la violence ! C'est à n'y rien à comprendre…