Né le 13 septembre 1952 à Alger, Mahyouz Bouzid a été un milieu de terrain hors pair avec un tempérament agressif, doué d'une technique époustouflante au sein du Mouloudia club Algérois ainsi qu'avec l'équipe nationale algérienne. Il avait un appétit féroce de victoire, un gagneur au sens propre du mot, un milieu de terrain qui n'avait jamais hésité à sortir toute la panoplie du footballeur agressif. Mahyouz Bouzid était un joueur de base indispensable au sein du Mouloudia club d'Alger. En forme, on ne pouvait qu'apprécier l'aisance avec laquelle il conduisit son ballon, sa manière de le couvrir ainsi que son sens de la dernière passe. Polyvalent, de l'abattage à en revendre, Bouzid préférait tout de même le poste de stoppeur où il se sentait très à l'aise. Il était de taille moyenne, très rapide et véloce, il pratiquait le dribble avec excellence et le débordement en profondeur avec beaucoup de succès. Il a été l'un des atouts maîtres de la sélection nationale lors des éliminatoires à la phase finale du Mondial espagnol. Il était l'auteur de beaucoup de gestes techniques spectaculaires qui ont charmé le public algérien. Qui aurait pu penser qu'un jour ce jeune joueur qui a commencé à taper le ballon officiellement au club de l'hôpital de Béni-Messous, pour ensuite signer comme junior au Mouloudia club d'Alger avec les Bachi, Bachta, Bencheikh et autres joueurs deviendrait une pièce maîtresse dans l'échiquier des vert et rouge. A 19 printemps, il attirait l'attention du sélectionneur Rachid Mekhloufi qui lui confia l'entrejeu des «Vert et Blanc», il y restera international pendant plus de neuf ans. Mahyouz a porté le maillot national plus de 43 fois avec un palmarès éloquent de 10 participations en coupe d'Afrique, 5 pour les éliminatoires des jeux Olympique, 3 pour les jeux Africains, 7 matchs amicaux et plusieurs tournois. Rachid Mekhloufi fondait en lui de grands espoirs, c'était un joueur de football très combatif dans un terrain avec un tempérament agressif mais d'une technique époustouflante, c'était la classe à l'état pur. Comme tous les grands footballeurs algériens, il a confectionné durant sa carrière footballistique deux qualités : la recherche du football collectif et la maîtrise technique. Excellent dans la relance, accrocheur à souhait, il était d'un apport précieux pour le compartiment défensif et offensif du Mouloudia club d'Alger, et il aura l'honneur de participer pour son dernier match contre le Nigeria à la phase finale du Mondial espagnol à l'âge de 28 ans et onze mois à Constantine avec les coachs Mohamed Maouche, Rabah Saâdane et Rogov. Il ne fut pas retenu durant le périple espagnol mais cela n'empêche pas que son premier match international s'est déroulé à l'âge de 19 ans par un 24 novembre 1971 à Tripoli contre la Libye avec l'entraîneur et grand stratège Rachid Mekhloufi. Il termina sa carrière en 1985 au sein de la JS El Biar après avoir porté les couleurs de l'Olympique de Médéa. Il s'est éclipsé du monde footballistique laissant derrière lui de bons souvenirs, mais la génération actuelle ne se rappelle pas de lui. Que devient-il ? Que fait-il ? Nous ne pouvons répondre à ces questions, si ce n'est par lui dire, porte-toi bien Bouzid, le monde sportif ne t'a pas oublié.