M. Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, a entamé dimanche une visite de travail et d'inspection des infrastructures dépendant de son secteur. Dans une première étape qui l'a conduit tout d'abord à Koléa, le ministre s'est enquis des travaux de la reconstruction de la maison de jeunes qui se trouve au centre ville et qui est dans un état des plus déplorables, compte tenu de sa vétusté très avancée. En effet, cette infrastructure de jeunesse va subir un toilettage complet pour une enveloppe financière estimée à 41 697 701,31 DA. Dans un proche avenir, cette maison de jeunes sera dotée de nombreux ateliers d'une cafétéria, d'un studio d'enregistrement de salles polyvalentes et de hall d'exposition au grand bonheur de la jeunesse qui aspirent au lancement des activités culturelles et d'animation mais aussi une structure digne d'un chef-lieu de daïra. Au stade de la même ville, M. Djiar s'est informé sur la réalisation de l'extension d'un terrain de réplique en gazon synthétique avec 11 000 places couvertes pour un montant de 1 065 500 000 DA. A signaler que ce nouveau stade va bénéficier d'une télé-surveillance. Par ailleurs, le ministre a longuement écouté les responsables locaux qui lui ont présenté le centre de regroupement sportif de Fouka, unique en son genre en Afrique et dans le monde arabe. Cette œuvre immense est composée d'une piscine olympique, de deux salles OMS, 4 salles de sport de combat, d'une salle de musculation et de six salles fédérales, à savoir le badminton, la lutte, la gymnastique, l'haltérophilie, le judo, le karaté tandis que pour l'hébergement, il est prévu un ensemble de 200 lits avec un bloc administratif et pédagogique. Cette gigantesque infrastructure va coûter la bagatelle de 555 658 370, 25 dinars. Au chef-lieu de wilaya, le ministre de la Jeunesse et des Sports a présidé une séance de travail avec les cadres du secteur ainsi que le mouvement sportif et associatif. Dès l'ouverture de la séance, le ministre a annoncé : «Je ne suis pas venu à Tipasa pour la campagne électorale» mais au grand étonnement de l'assemblée, il a durant une heure exhorté l'ensemble des jeunes à aller voter le 10 mai même en mettant un bulletin blanc dans l'urne. A la fin de la réunion, avec le mouvement sportif et la société civile, de nombreux présents nous ont interpellé pour nous dire combien ils regrettent l'attitude du ministre qui au lieu de s'intéresser à leurs doléances et l'intérêt de la jeunesse, il a mené une campagne qui ne dit pas son nom. Au sujet de la violence dans les stades, le ministre a visiblement en colère n'a pas mâché ses mots en incriminant la société civile en déclarant : «Qui va stopper cette violence ? Ce n'est pas l'administration mais la société civile et le mouvement associatif, l'école, la famille les collectivités locales, c'est le rôle de tous.» Où est situé le mal s'interroge-t-il ? On est en train de faire une fixation sur les pouvoirs publics alors qu'il existe une mauvaise gestion et une totale absence de formation. Puis il ajoute : «Beaucoup comptent sur l'Etat providence, je dis à cette catégorie fakou.» Sur un autre volet, la chargée de la communication du ministère de la Jeunesse et des Sports a fait savoir à la presse que plus de 47 actifs résiduels (Souk El Fellah et les anciennes Galeries algériennes) seront transférées en structures sportives à l'échelle nationale. Par la suite, la délégation ministérielle a mis le cap sur Cherchell où le responsable du secteur a visité le nouveau stade de l'antique Cesaré qui accuse un retard considérable vu qu'il a englouti le budget alloué sans pour autant avancer. Il y a lieu d'ajouter que cette infrastructure est localisée sur un terrain au relief glissant et très difficile à maîtriser. A Hadjout le ministre a clôturé sa visite en inspectant les deux chantiers ou sont implanté deux salles OMS.