Les déchets industriels ou domestiques solides ou liquides (ferraille, plastique, papier, verre, batteries et autres) sont récupérés et revendus aux entreprises de recyclage comme matière première. Ces déchets passent par différents étapes et processus de transformation pour que soient extraites les matières réutilisables qui seront revendues sur le marché national ou exportées. En effet, le plomb est un métal lourd toxique contenant des sulfures du zinc et du cuivre, il se trouve sous plusieurs formes comme les oxydes de plomb qui sont utilisés dans la fabrication des batteries et dans l'industrie des céramiques, verres. Aussi, constate-t-on, les oxydes du plomb utilisés comme peinture rouge pour les antirouilles. Le plomb qui est une matière très dangereuse pour le corps humain, l'intoxication par le plomb chez l'enfant provoque un affaiblissement des capacités mentales avec le temps, pénètre dans le placenta pour arriver au fœtus chez la femme enceinte pour causer un avortement. Or, le corps humain ne peut se débarrasser que de 5% de la quantité de plomb ingérée et les 95 % restant se déposent sur les os et dans le sang provoquant l'anémie. Cette matière qui s'accumule généralement sur les os qui peut engendrer des intoxications sévères comme la perte de l'appétit, attardement mental, hypertension artérielle, insuffisance rénale et anémie. Le sol est le premier réservoir où est stocké le plomb avec ses différentes formes venant des rejets des navires et des pluies. Les écologistes avaient trouvé des quantités considérables de plomb dans le pôle nord venant de l'air pollué des pays du nord d'Europe et des Etats- Unis. Il faut souligner que les policiers de la circulation routière sont les plus touchés par la pollution du plomb puisqu'ils respirent des doses importantes de plomb venant des rejets gazeux des véhicules. Or, la pollution par le plomb comme dans la zone d'El Bouni à Annaba fait un ravage parmi la population qui habite dans la zones industrielle de l'Allaligh, réellement néfaste pour les enfants qui sont atteints d'une mauvaise croissance, soit 27% à cause de l'accumulation du plomb dans le sol, l'eau et l'air. La combustion de l'essence des voitures produit un gaz contenant du plomb qui constitue 70 % de l'air. Le processus d'élimination du plomb dans l'essence et l'utilisation de l'essence sans plomb sont vraiment coûteux nécessitant de gros efforts pour protéger l'environnement pour trouver des matières pouvant remplacer le plomb et augmenter la capacité des moteurs pour une combustion d'essence sans bruit. Dans cette optique il y a lieu de signaler que les services des douanes de la wilaya de Annaba avaient frappé il y a plus d'une année de cela au niveau du port de la ville ayant réussi une très grande saisie de conteneurs composés de lingots de plomb dessinés à l'exportation vers l'étranger Europe et Israël, selon les enquêteurs chargés du dossier. Les 31 conteneurs avaient été saisis juste après de profondes analyses effectuées sur des échantillons prélevés de la marchandise prête à quitter le port de Annaba. Les résultats donnés ne correspondaient nullement aux pièces déclarées par le propriétaire, un Libanais, qui possédait d'après certaines sources deux usines de recyclage de batteries, l'une dans la zone d'El Bouni et l'autre au Maroc. L'indélicat investisseur avait déclaré le tiers de la valeur réelle du produit seulement par rapport aux prix fixés sur le marché boursier. Ses proches collaborateurs avaient payé ainsi la différence en devises fortes sur un compte à l'étranger après que sa marchandise soit réceptionnée, révèle-t-on. Devant cette situation, le fabricant avait avancé des arguments peu rassurants, à savoir cette minoration des valeurs déclarées était fictive et que son entreprise était sous contrat de livraison avec des partenaires étrangers pour des prix fixés à l'avance. Les brigades de la sous- direction du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes avaient démontré, une fraude flagrante et un transfert illicite de devises ayant conduit à une ouverture d'enquête des services concernés. Deux comptes bancaires de la Sarl avaient été donc bloqués et une amende de 150 millions de dollars fut infligée à l'exportateur libanais, indique-t-on. Un mois après cette affaire, le propriétaire de l'entreprise SAS du recyclage des batteries Mohamed El Obeiry avait continué à travailler au noir sans payer son personnel avant de prendre la fuite vers l'étranger précisément vers la Turquie.