L'agent de l'ordre public Dahou Abdelkader, résidant au douar Allalma dépendant de la daïra de Tighennif, distant d'environ une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya – La Nouvelle République a largement fait état de sa situation dans son édition du 30 avril derniers –, se retrouve dans une misère totale. La direction générale de la Sûreté nationale qui a dépêché un responsable de la sûreté de wilaya de Mascara, juste après la publication de l'article en question, pour constater le bien fondé des déclarations des proches parents de l'ex-policier, demeure inadmissible. Dahou Abdelkader, père de cinq enfants, devenu une véritable «loque humaine», s'est vu à plusieurs reprises trimbalé d'un service à un autre par les médecins-conseils de la Caisse nationale des assurances sociales de Mascara, demandant la suspension de la pension d'invalidité. Selon les proches parents du policier gravement malade, la suspension ou plutôt la suppression de la pension d'invalidité, a été opérée sur la seule base des informations rapportées par le ou les médecins contrôleurs. Cette disposition jette la suspicion sur la justification médicale du service central de santé de l'action sociale et du bureau des expertises médicales, où le chef de service de cette structure souligne noir sur blanc, que l'intéressé est inapte à reprendre ses fonctions. Le rapport médical sous le n°50618/SN/DRH/SDC/BCM du 27/09/2010, prouve que le policier Dahou Abdelkader n'est pas en arrêt de travail injustifié ou de complaisance, puisqu'il se trouve dans une situation de dépression absolue. Pour rappel, après que son dossier a été mis le 14/02/2000 par la commission médicale de la Sûreté nationale à la disposition de l'agence Cnas de Mascara dans le chapitre d'invalidité catégorie (2) en application de l'article 36 de la loi 83-11 du 02.07.83, relative au contentieux en matière de sécurité sociale, où une pension mensuelle lui a été accordée, la Cnas, et c'est anormal, a remis en cause une décision du comité médical spécial de la Sûreté nationale. Excédé par tant d'injustice et de bureaucratie, sans salaire depuis trois années consécutives, mourant à petit feu, Dahou Abdelkader, l'ex-policier intègre, qui ne pèse pas lourd aux yeux de la Cnas et de la DGSN, est admis à l'établissement hospitalier spécialisé, tenez-vous bien, le service psychiatrique de Sidi Bel-Abbès, et ce, depuis le 31 avril dernier dans un état d'asthénie mentale . Pour sa famille c'est pire qu'une mort lente, et les cinq enfants vivent le calvaire du fait de l'inconscience et l'incompétence des uns et des autres. Alors, comment devient-on médecin contrôleur ? La plupart avec grande naïveté, ou arrogance, sous-estiment les complexités des réglementations et la tâche tatillonne de certains médecins-conseils. A qui imputer ces dérives bureaucratiques, et qui sont responsables de cette situation lamentable ? La Cnas ou la DGSN ? Nous laissons aux lecteurs le soin d'apprécier à juste titre cette affaire, qui ressemble étrangement à un rideau de fumée destiné à masquer l'impéritie du système.