La campagne pour la présidentielle égyptienne s'est officiellement achevée lundi, à deux jours du début du scrutin au cours duquel les électeurs sont appelés à choisir un successeur à Hosni Moubarak dans un climat d'ouverture démocratique autrefois inimaginable. Conformément aux règles électorales, la douzaine de candidats ne peut plus apparaître à la télévision, donner des entretiens à la presse ou mener une quelconque activité publique qui pourrait influencer les électeurs avant le premier tour, prévu mercredi et jeudi. Le ministère de l'Intérieur a de son côté annoncé un plan de sécurité massif pour assurer le bon déroulement de l'élection, notamment le transport des urnes vers les 351 centres de dépouillement du pays. Un second tour est prévu les 16 et 17 juin au cas où aucun candidat n'obtiendrait la majorité absolue au premier. Les candidats ont parcouru le pays en tous sens au cours des dernières semaines, multipliant les meetings, les débats publics et les conférences de presse pour chercher à convaincre quelque 50 millions d'électeurs. Les principaux candidats sont l'ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa, le dernier Premier ministre de M. Moubarak Ahmad Chafiq, l'islamiste indépendant Abdel Moneim Aboul Foutouh et le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi.