Décidé plus que jamais, le mouvement pour la sauvegarde du RND multiplie ses sorties médiatiques pour dénoncer la situation catastrophique dans laquelle se trouve le parti. Les protagonistes de cette initiative, entre autres, Tayeb Zitouni, Nouria Hafsi, Belkacem Belhacir et Boubrika ont organisé, hier une conférence de presse à la Maison de la presse «Tahar Djaout» pour faire part de leur colère contre la direction actuelle du RND, qualifiée par le P/APC d'Alger Tayeb Zitouni de «caserne», où les décisions sont prises de manière «individuelle». «Le RND a été créé selon des principes connus. Il était un réservoir de l'élite algérienne et maintenant, il est vide et a dévié de sa trajectoire», a lancé Zitouni en ajoutant : «Le parti est à 15 années de son existence et le but pour lequel il a été créé, n'est plus. Il est devenu une caserne, où les décisions sont prises de manière individuelle». Il n'est pas allé avec le dos de la cuillère, fustigeant la gestion autoritaire du chef du parti, autrement dit, Ouyahia. «Le champ démocratique et le débat politique sont la force d'un parti, alors que le nôtre est devenu un service administratif, où tout est désigné sans les urnes», a-t-il asséné. L'interlocuteur a fait savoir que les législatives du 10 mai ont affirmé nos certitudes concernant le malaise que vit le parti, rappelant à cet effet l'absence du parti, après les résultats du vote dans 15 wilayas du pays, avouant que certains bureaux de wilayas restent fermés et ne s'ouvrent que pendant les élections. «Si le changement ne s'opère pas le plus tôt possible, le résultat sera plus catastrophique aux prochaines élections locales», a averti le porte- parole du RND, en ironisant sur le score du RND, loin derrière le FLN : «Il y a une différence énorme entre le premier de la liste et le premier du reste». Commentant les dernières déclarations de Ouyahia, à l'issue de la 6e session ordinaire du conseil national et dans lesquelles, celui-ci, a avoué son échec dans la gestion du parti et même du gouvernement, le P/APC a estimé que le responsable qui admet son échec, doit céder la place. «Vous dites que vous avez échoué dans votre gestion du parti et du gouvernement, alors partez !», a-t-il répliqué. A une question de savoir si ce mouvement détient un nombre important de militants, Zitouni a répondu : «La majorité écrasante de la base militante est avec nous et la minorité qui reste, attend sa démission pour nous rejoindre.» S'agissant du refus du SG pour la tenue d'un congrès extraordinaire, le porte-parole des redresseurs a expliqué que celui-ci, ne veut pas de ce congrès, car il pense avoir la majorité avec lui. «Le congrès extraordinaire est essentiel pour la sauvegarde du parti, et toute la base est d'accord sur ce point, car ce dernier va droit dans le mur», a-t-il averti.