L'ultimatum fixé par le groupe terroriste du «Mujao» au sujet des otages algériens est arrivé hier à échéance. Aucune nouvelle n'a été donnée pour l'instant sur les sept diplomates algériens enlevés à Gao dans le nord du Mali, le 5 avril dernier. Contrairement aux diplomates algériens, les six otages français retenus au Sahel sont toujours vivants, selon le Président du Niger. Le 8 mai dernier, le chef terroriste du Mujao, Abou Gaâgaâ, avait fixé un ultimatum d'un mois aux autorités algériennes pour satisfaire leurs revendications, sinon les otages algériens seraient exécutés. Pour rappel, le groupe terroriste aurait réclamé la libération d'une trentaine de terroristes notoires, détenus en Algérie, au Mali et en Mauritanie. En plus de cette condition, les terroristes avaient exigé, également, une rançon fixée à 15 millions d'euros qui devait être versée par l'Algérie avant le 8 juin, c'est-à-dire hier. Pour l'instant, c'est le statu quo, rien n'a filtré de la part des ravisseurs et des autorités algériennes. L'hypothèse d'une éventuelle médiation du MNLA pour libérer les diplomates est tombée définitivement à l'eau et ce n'est même pas la peine d' y penser. Cette possibilité n'est plus réalisable surtout après que des éléments de la Mujao et du MNLA se sont affrontés dans la nuit du jeudi à vendredi, pour des raisons qui restent pour l'instant inconnues. Selon des sources dignes de foi, des combattants de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du groupe islamiste, Ansar Dine, se sont affrontés près de la ville de Kidal, dans le Nord du Mali. Le calme est revenu à l'aube d'hier ont ajouté les mêmes sources. Des habitants de la ville de Kigali ont confirmé les affrontements mais sans donner le bilan des pertes dans les deux rangs. Contrairement à nos diplomates, il y a du nouveau sur le sort des otages français détenus au Sahel. Le Président nigérien Mahamadou Issoufou a annoncé que les six otages français retenus au Sahel étaient vivants et en bonne santé. «Je crois qu'ils sont vivants et en bonne santé. Vous me permettrez de ne pas en dire plus, a déclaré le chef de l'Etat nigérien, à la presse Française. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) détient six Français. Quatre d'entre eux, des employés du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom, ont été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit dans le nord du Niger, avec trois autres personnes, libérées depuis. Deux autres ont été kidnappés le 24 novembre 2011 par des hommes armés dans leur hôtel à Hombori (nord du Mali) et emmenés vers une destination inconnue.