Un atelier d'initiation à la calligraphie japonaise a été organisé, mercredi dernier, à l'hôtel Mazafran de Zéralda, au profit des participants au 4e Festival international de calligraphie arabe. Cet atelier a eu pour objectif de faire connaître aux participants à ce festival les techniques de la calligraphie japonaise, en leur proposant de faire quelques modèles d'écriture, en utilisant de l'encre de Chine. L'atelier a été dirigé par l'artiste Koushun Masunaga, calligraphe japonaise connue et reconnue dans son pays. Elle a reçu des prix d'excellence pour ses œuvres exposées au Japon et dans d'autres pays comme l'Espagne, les USA, la Pologne, les Emirats Arabes Unis, l'Italie et l'Australie. Vêtue d'un kimono bleu et blanc agrémenté d'une ceinture brodée et calligraphiée, l'artiste a commencé la préparation de motifs de calligraphie en écrivant, à l'aide d'un pinceau et de l'encre de Chine parfumée, en chinois et en japonais les mots «Algérie», «Afrique», «Merci» et quelques chansons pour enfants intitulées «Le désert de la lune». La calligraphe a, par ailleurs, donné à l'assistance l'occasion de réaliser de meilleurs modèles, en apprenant les méthodes d'écriture des lettres japonaises et la manière d'utiliser les différents pinceaux. Devant la curiosité de l'assistance, Masunaga a expliqué que la calligraphie japonaise reflète la spiritualité et les traditions ancrées dans la culture japonaise. Selon elle, cette dernière nécessite une concentration particulière avec une bonne utilisation des outils, à savoir le papier, les pinceaux et l'encre de Chine. «Pour assurer une bonne utilisation, il faut préparer avec minutie l'encre de Chine. Cette dernière se présente sous forme de bâtonnet d'encre parfumé. Tout en l'humidifiant avec quelques gouttes d'eau, on le frotte d'un mouvement circulaire sur une pierre à encre spéciale d'origine volcanique», expliquera Masunaga et d'ajouter : «Pour pratiquer son art, le calligraphe utilise des pinceaux dont le corps est, généralement, en bambou et la pointe en poils d'animaux». Elle montrera ensuite à l'assistance un grand pinceau réalisé avec des queues de chevaux ainsi que des pinceaux à base de poils de mouton, de singe, de chat ou de plumes de coq....». Mme Masunaga fera savoir, également, que le papier approprié est le papier à base de riz. Pour finir, elle a expliqué que la beauté d'une œuvre calligraphique s'exprime, en fait, dans la forme, la taille et la position relative des caractères tracés, le degré de l'encre, l'épaisseur des traits et la force des coups de pinceau.