Près de cent participants algériens et étrangers prennent part à cette manifestation, dont l'objectif principal est de mettre en valeur cet art très prisé et répandu dans le monde arabe. La calligraphie arabo-musulmane jouit d'un ancrage particulier, voire très spécial en Algérie. Plus qu'un art, elle fait partie de notre patrimoine culturel d'une part. D'autre part, c'est une richesse commune partagée par tous les pays arabes. Du 29 mai au 7 juin 2012, le Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie abrite la 6e édition du Festival culturel international de la calligraphie arabe. 37 artistes étrangers et 47 algériens prennent part à cette manifestation, représentant ainsi une vingtaine de pays, dont l'Iran, la Turquie, la Syrie, le Liban, l'égypte, Tunisie, Maroc, états-Unis d'Amérique, Soudan, Pakistan, Chine… L'inauguration de cette sixième édition s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, qui a eu à visiter toute l'exposition. Une atmosphère spéciale, teintée de mysticisme, régnait dans ce palais, vestige de l'architecture ottomane. Les œuvres accrochées rivalisent de beauté et de créativité. Comme l'a annoncé le commissaire de ce festival et directeur du musée, la particularité de l'édition 2012 de cette manifestation réside dans le fait “de faire revivre le trait maghrébin”. “Beaucoup de nos calligraphes ont participé avec ce trait à différentes manifestations et ont eu des récompenses”, a-t-il déclaré. Entre tradition et modernité, les participants innovent dans leur travail, tout en restant attachés aux normes académiques, avec cette fantaisie qui fait la différence, qui dévoile le talent, qui met à nu un art. Ce festival est l'occasion pour les artistes participants d'avoir une visibilité sur la calligraphie. Car outre l'exposition, des ateliers de formation et des conférences auront lieu à l'hôtel Mazafran. Ces rencontres tourneront essentiellement autour de l'art de la calligraphie dans toutes ses dimensions. Elles seront animées par des spécialistes algériens et étrangers de grande renommée dont la Japonaise Koshun Masunaga. Des versets coraniques, des extraits de poésie soufie ou des citations arabes anciennes ainsi que des lettres ou des mots arabes isolés, à part, constituent la thématique centrale de cette exposition. L'ensemble est calligraphié avec de l'encre de Chine noire, notamment, et parfois avec du doré, de la gouache… Dans certaines œuvres, les artistes recourent à la technique mixte, au relief, et à d'autres matériaux. Les œuvres exposées, de par leur variété, permettent au visiteur de voyager au cœur de la langue arabe en (re)découvrant sa richesse et la fluidité de ses lettres, le transportant entre deux mondes : l'ancien et le contemporain. Les styles présents en force dans les calligraphies, réalisées par des artistes sont le “Maghribi”, le “Koufi” et le “Farissi”. Le temps d'un festival, le Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie devient ce lieu de rendez-vous incontournable où les artistes participants livrent leurs plus belles créations au public. Cette sixième édition porte les couleurs de l'identité, de la paix et de l'ouverture au monde. A I