Entre le football européen et le nôtre, il n'y a pas photo. La coupe d'Europe des nations en est la preuve de cette différence entre un football professionnel, au sens strict du terme, et un autre dont la gestion est anarchique, pour ne pas dire chaotique. Regarder les Européens sur un terrain de football, régale les yeux et vous «scotche» devant le petit écran, et le zapping vous démange les doigts à la seule vue de ce qui ressemble à un match de notre championnat. Pourquoi ces Européens ont-ils atteint le sommet de l'art tant sur le terrain que dans les gradins alors que nous autres peinons à former une équipe nationale, digne de ce nom ? A mon humble avis, le problème qui se pose est tout simple. Les autres, les habitants de l'autre côté de la Méditerranée, ne croient qu'au seul travail pour avancer ou développer tel ou tel autre secteur alors que chez-nous, la priorité est à la providence, et à rien d'autre. On prie pour que notre équipe nationale aille au Brésil en 2014 et à la CAN-2013 alors que les Européens se lèvent tôt, triment et suent pour progresser. Le travail est sacré dans cette partie du monde où rien n'est laissé au hasard. Ce même hasard sur lequel reposent tous nos espoirs de voir notre football rebondir et retrouver son lustre d'antan. L'équipe nationale de 1982 n'a jamais été le fruit du hasard mais d'un travail de longue haleine, mené d'une main de maître par Rachid Mekhloufi, Kermali, Soukhane et bien d'autres entraîneurs qui croient dur comme fer aux vertus du travail. Ceux-ci ont évidemment récolté le fruit de leur labeur qui a duré de longues années. Aujourd'hui, tout est laissé au hasard dans un environnement délétère où le football, le vrai cela s'entend, est relégué aux calendes grecques par des gestionnaires incompétents, parachutés par on ne sait quel miracle dans un secteur, devenu à la longue une vache qu'il faut à tout prix traire quitte à sacrifier le football qui a, depuis longtemps, perdu sa notoriété. Zappez, la coupe d'Europe va commencer.