En effet, le secteur du bâtiment et des travaux publics est toujours préoccupé par l'approvisionnement en matières premières, comme le ciment, le béton armé et l'extraction illégale de sable naturel, en dépit de l'interdiction formelle annoncée par l'arrêté du ministère des Ressources en eau. Les hommes puissants et inconnus soutiennent des réseaux maffieux qui activent discrètement pour leur compte en s'emparant par tous les moyens de la marchandise ou de quantités très importantes de sable. Aux dernières nouvelles, la nouvelle république apprend de sources concordantes que cette redoutable mafia intouchable et impitoyable continue d'ores et déjà d'opérer en ciblant plusieurs régions stratégiques, particulièrement les zones côtières des wilayas d'El-Tarf et de Skikda. Selon nos interlocuteurs, le dernier rapport dressé par l'Association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (ANPEP) fait ressortir un incroyable pillage de sable, récemment enregistré au niveau de plusieurs endroits avoisinant des plages de l'Est et la frontière algéro-tunisienne. A ce sujet, l'on révèle que dans la région Khoudia El-Nass relevant de la commune de Ben Azzouz, dans la wilaya de Skikda, ont été découverts des dizaines de camions chargés entièrement de sable, sans aucune autorisation légale. Selon les révélations faites par la dite association, cet énorme pillage provoqué par la mafia du sable détruit carrément les richesses de la nature et le patrimoine touristique. Or, la commercialisation de la précieuse matière rapporte un énorme profit à ces puissants trafiquants qui notamment commandent dans l'ombre. La loi condamne ce crime contre la nature. Nos informateurs affirment également que dans la wilaya d'El-Tarf, plus précisément au chef lieu de la commune de Berrihane, des tonnes de sable ont été exploitées ces derniers jours par des réseaux liés à cette organisation mafieuse. Par ailleurs, des investisseurs débutants ont voulu avoir à tout prix ce produit afin d'en extraire une riche matière qu'est le silicium pour finalement la transformer par la suite en verre et la vendre à des sommes vraiment importantes.Plusieurs présumés auteurs accusés de vol de sable ont été appréhendés dernièrement par les services de sécurité et déférés devant le parquet territorialement compétent. Ce coup de filet a eu lieu non loin de la sablière de la Messida. Dans ce chapitre, il faut savoir que le sable d'El-Tarf est de première qualité et riche en silicium par rapport à celui de Ben Azzouz. Outre les constatations faites dans la région de Guerbez, dans la commune de Ben Azzouz, démontrent une véritable détérioration du couvert végétal, due à l'origine aux sablières anarchiques existantes. Aussi les associations de protection de l'environnement de la wilaya de skikda ont dénoncé dernièrement à travers une lettre qu'ils ont adressée au wali de la ville le désastre écologique commis par la sablière de Sidi Merouana dans sa surexploitation de sable. Or, l'Agence nationale de la géologie et du contrôle minier avait, dans ce sens, relevé durant une inspection sur le site un grand pillage qui avait engendré plus de 13 contraventions, ainsi que des négligences aux clauses des cahiers des charge. Selon le rapport de cette agence, l'autorisation d'exploitation de l'exploitant avait expiré en avril 2011 et fut prolongée pour la durée d'une année. Face à cet état de fait très grave, l'Etat doit sérieusement agir et mettre fin définitivement à ces réseaux mafieux qui ne cessent d'exploiter, voler et écraser la nature, au mépris de la loi, ciblant les plus belles régions de l'Est algérien. En outre, la sablière de Réghaia relevant de la wilaya d'El-Tarf, qui est une exploitation sur une superficie de 296 hectares pour une durée de 33 ans, avait déjà dépassé les 50 mètres dans l'objectif d'atteindre la matière du silice. Les habitants de Ben M'hidi, Guerbas, Filfila et de Ben Azzouz n'ont pas arrêté d'attirer l'attention des autorités pour arrêter ce massacre contre les réserves naturelles et demandent que les autorisations soient strictes tout en contrôlant les sites proposés afin de préserver l'équilibre écologique des ces régions. La population, elle, ne cesse de crier haut et fort son mécontentement.