,Les travaux de la 7e session du comité algéro-britannique qui se tiennent à Alger marqueront certainement une avancée notable dans les relations bilatérales entre les deux pays. En visite à Alger, en réponse à l'invitation de Abdelkader Messahel, ministre délégué en charge des Affaires maghrébines et africaines, le ministre britannique aux Affaires étrangères chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Alistair Burt, a soutenu, hier, au cours d'une conférence de presse animée conjointement avec M. Messahel, que «l'Algérie est un acteur clé dans la région». Concernant les questions liées à la coopération économiques, les deux responsables ont mis l'accent sur la volonté politique des deux pays d'aller vers l'intensification et la diversification du partenariat à d'autres secteurs tels que l'industrie et l'agriculture. Ce qui augure de résultats notables à l'issue des travaux de cette session du comité algéro-britannique qui sera suivie « avant la fin de l'année en cours», selon M. Messahel, par la réunion du sous-comité bilatéral algéro-britannique. Les questions politiques liées à l'actualité régionale enregistrent davantage de convergence entre Alger et Londres, qui semble être la conséquence du «dialogue politique régulier» entre les deux pays. S'agissant d u Sahara Occidental, M. Messahel a fait savoir qu'«Alger et Londres soutiennent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». S'agissant de la crise au Mali, elle a été jugée préoccupante par le responsable britannique, qui a fait savoir que Londres «favorise le règlement de la crise par les négociations». «Nous apprécions hautement le rôle que joue Alger», a-t-il précisé. De son côté, après avoir rappelé les mécanismes, politiques et sécuritaires de la sous-région, M. Messahel a tenu à souligner à propos de la crise malienne que «le pouvoir peut se partager, pas le territoire». Réitérant la préoccupation d'Alger quant aux conséquences gravissimes quant à d'éventuelles opérations militaire au Mali, Messahel a réaffirmé la voie «du dialogue politique et des négociations» entre les Maliens, en rappelant l'exclusion dans ce processus des groupes terroristes. Pour M. Mesahel, «tous les indicateurs laissent penser que la solution politique est possible», ajoutant que «l'intégrité territoriale n'est pas à négocier». Pour Alistair Burt, « l'intervention militaire est le dernier recours et nous pensons que la crise doit être réglée par les négociations». Cela étant, l'approche politique d'Alger pour le règlement de la crise malienne «est soutenue par les Maliens et nos partenaires» a indiqué M. Messahel, citant Londres, Washington et Paris, ainsi que l'Union africaine et la Cédéao. En annonçant qu'«Alger a des contacts avec toutes les parties» en vue d'asseoir un processus politique M. Messahel précisera que cela est «à la demande de toutes les parties», soulignant dans cet même ordre d'idée que «nous faisons la nette distinction entre les revendications des Maliens au nord et les terroristes», après avoir rappelé que les contacts qu'a Alger avec toutes les parties au Mali sont dans le sillage «de ce que fut le cas auparavant», allusion au rôle joué par Alger dans sa médiation entre les Maliens, dans un passé récent. M. Burt, en soulignant que «l'Algérie est un acteur clé dans la région», illustre amplement la prise en compte par les acteurs extra-régionaux de l'approche d'Alger en direction de la région du Sahel, voire du Bassin méditerranéen.