Tout en réitérant les pertes financières colossales causées à chaque coupure aux boulangers, bouchers et aux vendeurs de produits laitiers, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) accuse la Sonelgaz de «ne pas assumer ses responsabilités et de ne pas chercher des solutions sérieuses à un problème qui dure depuis plusieurs années». Intervenant hier à une conférence de presse tenue en son siège à Alger, le président de l'UGCAA Salah Souilah, a indiqué que les coupures d'électricité qui causent aux boulangers, à titre d'exemple des pertes de plus de 7 500 DA à chaque interruption de 45 minutes, ont aussi de conséquences graves pour les viandes et les autres produits alimentaires engendrant des pertes énormes aux commerçants et des centaines de cas d'intoxication par an. M. Souilah a noté, dans le même sillage, que les coupures enregistrées cette année sont beaucoup plus importantes que celles de l'année dernière alors qu'elles devraient diminuer, ce qui laisse dire, selon lui, que les responsables concernés n'ont pas cherché de solutions à un problème qui perdure. Il dira, également, qu'il est inconcevable qu'un pays qui alimente d'autres pays en énergie électrique, n'atteint pas son autosatisfaction. Pour ce qui est de l'acquisition des groupes électrogènes par les boulangers, le président de l'UGCAA fait savoir que trois producteurs desdits groupes ont communiqué leurs offres et leurs factures proformas, transmises aux banques qui ont mobilisé 30 milliards de centimes pour le financement de cette opération qui profitera à tous les boulangers avec des crédits à taux bonifié. Organiser une conférence de presse à la veille du mois de Ramadhan, était aussi l'occasion pour le syndicat des commerçants de reconnaître l'anarchie qui règne dans leur secteur que ce soit en matière d'organisation des activités, des marchés ou de la gestion des prix. Pour l'UGCAA, la tutelle est la première responsable de cette anarchie. Elle doit renforcer ses contrôles et aussi recruter de nouveaux agents s'il y a un manque d'effectif pour accomplir ses missions». Le président de l'UGCAA a rappelé les importations des viandes et autres effectuées par l'Etat pour couvrir les besoins de la population durant le mois du carême sans prendre les mesures nécessaires pour traquer le marché informel qui fait flamber les prix. Selon lui, le nombre de commerçants illicites a atteint les 90 000 cette année.