Le président tunisien Mancef Marzouki, en visite à Paris, a déclaré mardi qu'il pouvait «garantir» à l'ancien président Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite depuis sa fuite en janvier 2011, «sa sécurité physique» et «un procès équitable». M. Marzouki a également affirmé que les Tunisiens ne voulaient pas «une partie» des avoirs tunisiens en Suisse, comme l'a proposé lundi M. Ben Ali mais voulaient «le tout», lors d'une conférence de presse commune avec le président français François Hollande. Celui-ci a assuré que Paris allait aider la Tunisie à récupérer ses avoirs «captés» par le clan Ben Ali. L'ex-homme fort de Carthage serait prêt à renoncer, au profit de son pays, à tous ses avoirs qui pourraient se trouver en Suisse, a affirmé lundi son avocat libanais Me Akram Azoury. En octobre dernier, Berne avait indiqué avoir bloqué pour 60 millions de francs suisses (48,7 millions d'euros) d'avoirs tunisiens. En juin 2012, Zine El-Abidine Ben Ali a été condamné par contumace à perpétuité pour son rôle dans la sanglante répression à Thala et Kasserine, deux villes du centre emblématiques de la révolution tunisienne. L'Arabie saoudite n'a jamais répondu aux demandes d'extradition du couple Ben Ali formulées par le nouveau gouvernement tunisien.