Selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), les importations de l'Algérie ont atteint 23,1 milliards de dollars durant le premier semestre 2012, contre 24,3 milliards de dollars durant la même période 2011, soit une baisse de 5,2%. Cette baisse est due, selon les explications des Douanes, essentiellement à la chute des importations des biens d'équipements industriels (-17,1) et des biens alimentaires (-11,9%) ainsi que les biens destinés à l'outil de production (-5,6%). Les chiffres du Cnis précisent que les importations des biens d'équipements industriels, qui représentent plus de 32% des importations globales, ont totalisé 7,44 milliards de dollars durant le premier semestre 2012 contre 8,9 milliards de dollars à la même période 2011, enregistrant ainsi une baisse de 17,11%. Cette baisse est attribuée aux chutes des importations des articles de robinetterie de plus de 73%, des véhicules de transport de personnes et de marchandises (-19,9%) et des transformateurs électriques (-18,9%). En baisse de 5,6%, les biens destinés à l'outil de production se sont établis à 6,57 milliards de dollars durant les six premiers mois 2012 contre 6,96 milliards de dollars durant la même période en 2011. Cette régression est le résultat des chutes des importations des tubes, tuyaux en fer ou en acier (-63,6%), des constructions et parties de constructions (-56,8%) et les fils machines en fer ou en acier (-17,3%). Par ailleurs, le Cnis note une forte hausse de 36% des importations des biens de consommation non alimentaires, leur valeur étant passée de 3,45 milliards de dollars durant le 1er semestre 2011 à 4,7 milliards de dollars à la même période 2012. Tous les produits de ce groupe ont connu des hausses à l'exception des réfrigérateurs et congélateurs qui ont baissé de 9,8%. D'après le Cnis, les hausses les plus remarquables ont été enregistrées par les produits destinées aux appareils d'émission (126,3%), les véhicules de tourisme (65,1%), bois et contre-plaqués (74,2%), les pneumatiques (44,4%) et les médicaments (33,5%). Près de la moitié des importations réalisées durant les six premiers mois de l'année en cours a été financée par cash à raison de 49,36% (11,37 milliards de dollars), malgré une baisse de plus de 7%. Les lignes de crédits, avec une hausse de 11%, ont financé près de 47% (10,81 milliards de dollars) des importations de l'Algérie. Le reste des importations a été réalisé par le recours aux comptes de devises propres et aux autres transferts financiers à raison de 3,71%, soit une valeur de 854 millions de dollars. La balance commerciale de l'Algérie a enregistré un excédent de 15,78 au 1er semestre 2012, contre 12,45 milliards de dollars durant la même période en 2011, soit une hausse de 26,7%. Les exportations de l'Algérie ont atteint 38,82 milliards de dollars contre 36,75 milliards de dollars au cours de la même période de l'année écoulée, en hausse de 5,62%, alors que les importations se sont établies à 23,03 milliards de dollars contre 24,29 milliards de dollars, soit une diminution de 5,21%. L'Algérie n'importera pas de blé dur et d'orge en 2012 Toujours au 1er semestre 2012, les importations algériennes de produits alimentaires ont atteint 4,31 milliards de dollars, contre 4,90 milliards de dollars durant la même période de 2011, une baisse de 11,91%. Cette baisse de 584 millions de dollars de la facture alimentaire de l'Algérie est due essentiellement à un recul des importations des céréales, lait et sucre, selon le Cnis. Le groupe de produits des céréales, semoules et farines a reculé de 23,10%, passant de 2,07 à 1,59 milliard de dollars. Ce groupe représente une part de 36,94% de la structure des biens alimentaires d'une proportion de 18,75% du volume global des importations de l'Algérie. Les importations du blé, qui représentent une «importante» part dans ce groupe, ont enregistré une chute de plus de 33%, passant de 1,51 à 1,01 milliard de dollars durant la même période. Cependant, l'Algérie n'importera pas de blé dur et d'orge en 2012 en raison de bonnes prévisions de récolte pour la campagne 2011-2012, selon l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). «Nous avons une production qui va couvrir nos besoins jusqu'au-delà de 2012. Donc, nous ne serons pas présents sur le marché international du blé dur et d'orge jusqu'à la fin de 2012. Par contre nous continuerons à importer le blé tendre», avait déclaré le directeur de l'OAIC, Noureddine Kehal. Les prévisions du secteur tablent sur une production de 56 à 58 millions de quintaux de céréales lors de cette campagne contre 45 millions de quintaux la saison précédente, soit une hausse de près de 33%. D'autres produits importés ont également participé à cette baisse. Il s'agit également des laits et produits laitiers (22,80%) et les sucres et sucreries (14,08%) ainsi que les légumes secs (6,85%). La facture des importations des laits et produits laitiers, qui représentent une part de 16,3% du groupe des produits alimentaires, est passée de 912,52 millions de dollars durant les six premiers mois 2011 à 704,47 millions de dollars, enregistrant ainsi une baisse de 22,80%. Les importations des sucres et sucreries a également connu un recul de 14,08% en terme de valeur, passant de 492,54 millions de dollars à 423,21 millions. Les légumes secs et autres ont également enregistré une baisse mais qui reste de moindre ampleur (-6,85%) avec un montant qui est passé de 156,01 millions de dollars à 145,32 millions, précise le Cnis. Par ailleurs, la facture alimentaire de l'Algérie s'est caractérisée durant les six premiers mois 2012 par une forte hausse de 42,30% des viandes, passant à 115,4 millions de dollars contre 81 millions pour la même période de 2011. D'autres produits ont connu des hausses mais de moindre ampleur. Il s'agit des cafés et thé avec +27,03%, totalisant 203,3 millions de dollars contre 160 millions à la même période 2011.