Un citoyen a été interpellé et une quantité de boissons alcoolisées saisie, mercredi dernier, par les services de police de la sûreté de Tizi Ouzou pour «commercialisation illicite de boissons alcoolisées», au village Tikaâtine, à Boudjima dans la daïra de Makouda, au nord est de Tizi Ouzou. Le mis en cause a été arrêté par les éléments de la Brigade de recherche et d'investigation (BRI) au cours d'une descente effectuée dans un bar clandestin, mercredi dernier, dans le cadre de la lutte contre le «commerce illicite de boissons alcoolisées», lit-on à travers un communiqué de la sûreté de wilaya, rendu public, hier vendredi. Présenté, avant-hier jeudi, au parquet de Tigzirt, toujours au nord de la ville des Genêts, le tenancier de ce débit de boissons alcoolisées clandestin, a été placé en détention préventive, pour «détention et vente illicite de boissons alcoolisées dans la journée», selon le même document qui ne fait pas cas «d'offense à la religion» en ce mois sacré du Ramadhan. Durant la première dizaine de ce mois sacré, un jeune, surpris en train de boire de l'eau en plein jour, dans un lieu public, à Béni Douala, au sud est de Tizi Ouzou, a été embarqué par les services de la police de la sûreté urbaine de cette localité. Dans les locaux de la police, le mis en cause a affirmé, vidéo à la preuve, qu'il a été maltraité pour avoir «osé rompre le jeûne sur la voie publique». Ce qui a suscité une vive réaction chez certains politiques de la région, le RCD, notamment, la maison des droits de l'homme de Tizi Ouzou et de la population, plus particulièrement après que la Direction générale de la Sûreté nationale, DGSN, ait démenti la version du jeune interpellé, réfutant la maltraitance dont il faisait cas. D'aucuns, du moins chez beaucoup d'observateurs avertis, voient, en cette descente policière dans un débit de boissons alcoolisées clandestin, ouvert en plein jour en ce mois sacré du Ramadhan, une mise en application stricte par les services de la police, des lois de la République, qui ne font aucunement cas d'une quelconque «chasse aux no-jeûneurs» d'autant que pas un seul client présent sur les lieux, n'a fait l'objet ne serait-ce que d'un contrôle d'identité, par les éléments de la BRI lors de cette descente.