Question que se posent nombre d'observateurs au vu de l'évolution des événements sur la scène syrienne. Comprendre les enjeux de cette campagne anti-Assad, c'est d'abord en chercher l'étiologie essentielle. Ce dernier allié invétéré de Téhéran a été placé devant le couple américano-sioniste devant un choix : se défaire de son alliance avec Téhéran ou disparaître. Ayant refusé de se conformer à ces injonctions, il est devenu alors un homme à abattre. Les récentes nouvelles en provenance de la région nous informent sur la mobilisation usraélo-européenne pour somaliser la Syrie. L'objectif du régime sioniste serait alors de démanteler l'armée syrienne pour affaiblir d'une part, le Hezbollah, et d'autre part dégarnie les bases arrières de Téhéran. De ce fait, une invasion militaire de la Syrie risque d'embraser la région, selon l'avis de plusieurs observateurs, et dériver même vers une troisième guerre mondiale. Cette hargne anti-iranienne qui ne date pas d'hier. Dans ce contexte une brève rétrospective s'impose. En 2008, en marge d'une réunion du Quartet à Charm el Cheikh en Egypte, sur le conflit israélo-palestinien, les pays arabes modérés ont fait part à Condoleeza Rice, Javier Solana et Bernard Kouchner de leurs inquiétudes concernant l'influence croissante des mollahs au Moyen-Orient. Dans ce sens, l'hebdomadaire français Le Point rapporte que « si le dossier du nucléaire iranien est devenu un problème pour les Occidentaux, « la quête hégémonique de l'Iran » dans la région constitue depuis longtemps aux yeux des Arabes la véritable « crise ». Et pourtant aussi étrange que cela puisse paraître, à la même période, une délégation très représentative de ces Arabes modérés s'était à rendu à Téhéran, sur une demande américaine, pour proposer aux mollahs un rôle plus actif dans la région en échange d'un deal sur le nucléaire. Plus personne ne s'en souvient (à part les mollahs et les émissaires arabes de Washington). Ces derniers restent néanmoins dans le rôle consigné par Washington en évoquant leurs craintes : un rôle de messager. Cet aveu médiatisé est un message indirect aux mollahs : Attention à une campagne anti-chiite pour justifier une intervention militaire qui sera saluée par Israël, mais aussi par vos voisins musulmans ! Cela étant, les hauts conseillers de Barack Obama, avaient préparé la scène pour une escalade dramatique de la confrontation avec l'Iran dès que la nouvelle administration entrera en fonction. L'un des principaux membres du groupe de travail de ce Centre a été le haut conseiller d'Obama concernant le Moyen-Orient, Dennis Ross, qui est bien connu pour ses points de vue belliqueux. Il a soutenu l'invasion américaine de l'Irak et est étroitement lié à des néo-conservateurs tels que Paul Wolfowitz, a rejeté sans autre forme de procès, à la fois les déclarations de Téhéran selon lesquelles leurs programmes nucléaires étaient destinés à des fins pacifiques. Raison comme une autre pour les américains renforcer immédiatement leur présence militaire dans le golfe Persique. Une telle frappe militaire aurait donc pour objectif non seulement l'infrastructure nucléaire de l'Iran, mais aussi son infrastructure militaire conventionnelle afin de supprimer une réponse iranienne ».