Elles auront tout de même servi à quelque chose nos volleyeuses. Elles ont permis aux formations russes, italiennes, japonaises, britanniques... de s'entraîner lors de ces Jeux olympiques. Comment ne pas saisir cette occasion pour améliorer leurs stratégies afin qu'elles puissent faire face à leurs adversaires respectifs. Quel triste spectacle offert par cette équipe algérienne depuis l'ouverture des JO. La fédération saura, très certainement, tirer les leçons et renvoyer à l'école primaire celles qui n'ont pas, une seule fois, réalisé un score honorable pour ouvrir les portes à celles qui sont sensibles aux bons résultats. Côté boxe, l'Algérien Abdelhafidh Benchabla (81 kg) obtient le visa pour les quarts de finale après sa victoire sur l'Allemand Enrico Kolling (12-9) samedi soir à Ex Cel Arena. Ce n'était pas partie facile mais contrairement à ce qui s'est passé ailleurs, il y a eu cette volonté de réussir et de faire la différence face un Allemand qui voulait d'entrée mettre KO notre ambassadeur. Mais Benchabla a compris et il a su traiter à sa manière ce combat pour détourner le piège allemand. Faut-il étendre sur le ring que c'est sa première sortie officielle aux JO de Londres. Il se dit prêt à revenir sur ce terrain des grands combats pour affronter ce mercredi 8 août à 23h15, l'Ukrainien Oleksansder Gyozdyk qui a su démontrer sa détermination à décrocher la place de finaliste. Le repère dernier face au Nicaraguayen est un parfait signal. Enfin Benchabla est le deuxième boxeur algérien qualifié pour les quarts de finale près Mohamed Amine Ouadahi (56 kg) qui affrontait, hier soir, le Japonais Satoshi Shimizu pour une place en demi-finale. L'autre discipline intéressera les amoureux de l'haltérophilie où un beau spectacle est attendu cet après-midi à 15h30. Notre jeune haltérophile âgé que de18 ans, Walid Bidani catégorie de 105 kg, sera parmi les plus coriaces de la filière et aura comme concurrent potentiels sept autres athlètes, notamment l'Ukrainien Tagirov Sergiy et le Kazakh Zaichikov Alexandr. Quant au plateau A, il est formé de 11 athlètes, les meilleurs au monde à l'instar du Polonais Bonk Bartlomiej, Ivan Efremov (Ouzbékistan) et Klokov Dmitriy (Russie). De son côté, la rameuse algérienne Rouba Amina obtient la 26e place (sur 28) au classement général après avoir terminé à la 2e place de la finale E de l'épreuve avec un temps de 8 min 42 sec 23/100. Rouba, 25 ans, a devancé au classement général, la Tunisienne Racha Soula, 27e et la Birmane Shwe Zin Latt, 28e et dernière. Les résultats obtenus par des athlètes convaincus ne peuvent qu'être significatifs, voire encourageants dans la mesure où des leçons ont été tirées et qui seront exploitées dans le quotidien afin que cette discipline, tout comme les autres, qui se construisent à petit pas s'illustrent sur toutes les pistes du monde pour la plus grande joie d'une toute jeune génération de champions exceptionnels qui prendront à cœur cette rage de vaincre et de jouer les premiers rôles pour faire de l'Algérie l'un des leaders en la matière. On peut même ajouter que l'Algérie a été et pourrait continuer d'être le porte-flambeau de l'Afrique. L'Ethiopie commença début 1960, aujourd'hui, cet amour de vaincre lui donna raison et les JO le démontrent quotidiennement. En 1970, le Kenya fit irruption sur la scène internationale pour installer les athlètes des Hauts-Plateaux sur le toit du monde. Le règne de l'armada ne faisant que commencer et il dure maintenant depuis deux décennies. Que dire de l'Algérie qui a occupé les premières loges grâce à des athlètes qui font aujourd'hui la fierté du pays ? Il est temps de mettre un terme à celles qui considèrent qu'une participation sportive à une compétition planétaire est une opération de défilé de mode.