La conférence sur la Syrie, tenue jeudi à l'initiative de l'Iran, pourrait déboucher sur une «solution équilibrée» à la crise syrienne, a estimé vendredi le quotidien gouvernemental syrien Techrine. La réunion de Téhéran sur la Syrie «pourrait mettre en place une approche régionale et internationale équilibrée dans ses positions et objective dans sa manière de résoudre la crise en Syrie, contrairement aux autres conférences qui (...) recommandent des solutions visant à faire couler plus de sang syrien et compliquer une solution de la crise», rapporte le journal. On peut retenir «deux caractéristiques» de la conférence «consultative» sur la Syrie qui a connu la présence de représentants de 29 pays, soit «un souci réel pour la Syrie et son peuple» et la «recherche d'une solution objective et logique bannissant l'ingérence dans ses affaires intérieures», souligne le journal. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a appelé à nouveau lors de la réunion à «un dialogue national entre l'opposition ayant un soutien populaire et le gouvernement syrien». «Notre principal argument est le rejet de la violence et la tenue d'un dialogue national», a dit le ministre, soulignant que «la volonté de l'Iran est la fin de la violence le plus rapidement possible en Syrie». La Syrie est secouée depuis mars 2011 par un mouvement de contestation du régime de Bachar Al-Assad qui s'est militarisé au fil du temps. En seize mois de révolte, plus de 21 000 personnes y ont été tuées, selon une ONG syrienne. Accrochages dans le quartier de Salaheddine à Alep Des combats étaient en cours vendredi dans certaines parties du quartier de Salaheddine à Alep (nord de la Syrie), d'où les groupes rebelles s'étaient retirés jeudi à la suite d'un bombardement de l'armée régulière pour reprendre le contrôle de cette ville stratégique, selon des médias. Dans le même temps, l'armée syrienne «poursuit ses bombardements pour reprendre la contrôle du quartier de Salaheddine (ouest) et plusieurs autres quartiers d'Alep, dont Sahour et Hanano (nord-est)», a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces bombardements ont fait des morts et des blessés au cours de ces derniers jours. La population locale «a crié sa colère vendredi contre la rébellion, les Etats-unis et la France qui la soutiennent», selon les médias. «C'est à cause de l'ASL" [armée syrienne libre] de la rébellion que tout cela est arrivé», a déclaré le propriétaire d'un appartement touché par le bombardement, cité par les médias. Jeudi, les violences dans le pays ont fait 191 morts, dont 107 civils, 45 rebelles et 39 soldats. Vingt-sept personnes sont mortes à Alep. Le front d'Alep compte au moins 20 000 militaires qui font face à 6 000 ou 8 000 hommes armés, d'après un responsable de la sécurité. Les forces régulières syriennes ont affirmé avoir porté un coup dur aux rebelles lors de leur assaut lancé mercredi contre les groupes armés à Alep.