Le président syrien Bachar al-Assad a exprimé, avant-hier, sa détermination à annihiler la rébellion contre son régime, en recevant un émissaire iranien qui l'a assuré à son tour du soutien de Téhéran face à ceux qui veulent briser la Syrie, selon les médias officiels. A l'occasion de cette rencontre, la télévision syrienne a montré le président Assad qui n'était pas apparu depuis la prestation de serment du nouveau ministre de la Défense le 22 juillet parlant avec M. Jalili et la délégation iranienne. Le peuple syrien et son gouvernement sont déterminés à purger le pays des terroristes et à combattre le terrorisme sans répit, a dit M. Assad à Saïd Jalili, émissaire du Guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei. L'Iran ne permettra jamais que l'on brise l'axe de la résistance dont la Syrie est un pilier essentiel, a répondu M. Jalili en estimant que la situation en Syrie n'est pas une crise interne mais un conflit entre l'axe de la résistance dans cette région contre Israël et les Etat-unis. Le pays est en mesure de faire échec aux plans extérieurs qui visent cet axe de la résistance et la place que la Syrie y tient, a ajouté Bachar al-Assad. Le peuple syrien est hostile à tout plan soutenu par les sionistes ou les Etats-Unis, a ajouté M. Jalili. L'Iran accuse les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie d'aider les rebelles à faire tomber le régime Assad. Les insurgés et les Etats-Unis accusent en retour l'Iran de soutenir militairement Damas. L'Iran demande l'aide de l'ONU pour libérer des otages L'Iran a demandé, avant-hier, l'aide du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour la libération des pèlerins et humanitaires iraniens enlevés en Syrie et en Libye. En Syrie, les rebelles avaient capturé samedi 48 Iraniens, dont trois sont morts depuis. Cette demande d'assistance à l'ONU intervient au lendemain de la convocation par le ministère iranien des Affaires étrangères d'un diplomate de l'ambassade de Suisse à Téhéran, en tant que représentant des intérêts des Etats-Unis en Iran, pour discuter des Iraniens portés disparus en Syrie. Des militaires à la retraite parmi les pèlerins enlevés Des membres des Gardiens de la révolution et de militaires à la retraite font partie des otages iraniens enlevés samedi par les rebelles syriens, a affirmé, hier, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi. Un certain nombre de ces personnes (enlevées, ndlr) sont des retraités des Gardiens de la révolution et de l'armée mais aussi d'autres administrations, a déclaré M. Salehi. Parlant aux journalistes dans l'avion qui le ramenait d'Ankara, où il a demandé l'aide des autorités turques, M. Salehi a insisté sur le fait que les Iraniens enlevés étaient des pèlerins partis en Syrie pour visiter les lieux saints chiites à Damas. M. Salehi a également affirmé qu'il lançait un message aux rebelles syriens pour qu'ils libèrent les otages iraniens. Dans la mesure où nous sommes au mois du jeûne de ramadan et que les preneurs d'otages et les otages sont des musulmans, nous leur lançons un message à travers les médias pour qu'ils fassent preuve de fraternité islamique et libèrent nos concitoyens, a-t-il dit. Clinton veut hâter la transition politique Les Etats-Unis cherchent un moyen de hâter la fin des combats et le processus de transition politique en Syrie, a déclaré, avant-hier, à Pretoria la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. "Nous devons trouver un moyen de hâter la fin du bain de sang et le début de la transition politique", a dit la chef de la diplomatie américaine devant la presse, à l'issue d'une rencontre avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane. "Nous devons nous assurer que nous travaillons bien avec la communauté internationale pour que ce jour arrive. " Nous pouvons commencer à discuter et commencer à planifier pour la suite", a déclaré Mme Clinton, interrogée sur l'avenir politique de la Syrie. "Nous pouvons commencer à parler de ce qui va se passer ensuite, le jour qui suivra la chute du régime. "Je sais que cela va arriver!, a-t-elle insisté, relevant que l'opposition devient de plus en plus organisée et efficace."Nous devons veiller à ce que les institutions syriennes restent intactes", a encore noté Mme Clinton. Attaque contre un champ pétrolier à Deir Ezzor Sur le terrain, les forces rebelles syriennes ont perdu quatre combattants et ont tué six soldats en attaquant, avant-hier, un champ pétrolier dans la province orientale de Deir Ezzor, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les combats ont duré deux heures. Six soldats ont été tués et un certain nombre ont été faits prisonniers tandis que quatre rebelles ont péri a précisé l'OSDH. Les comités locaux de coordination (LCC) ont confirmé l'attaque contre le champ pétrolier Ward à Duwair, et la perte de quatre combattants, affirmant en outre que neuf soldats des forces du régime auraient été faits prisonniers. La production pétrolière syrienne, qui s'élevait avant le début mi-mars 2011 d'une révolte populaire, à 420 000 barils par jour a été réduite de moitié avec l'escalade des violences. Elle est principalement destinée à la consommation intérieure. Les champs pétroliers sont gardés par des unités de l'armée spécialisées dans ce domaine. L'armée a lancé son offensive terrestre sur Alep L'armée syrienne a lancé, hier ,son offensive terrestre contre Alep, la deuxième ville du pays, en attaquant avec des chars et des blindés le quartier rebelle de Salaheddine contrôlé jusqu'à présent par les rebelles, a indiqué une source de sécurité à Damas. L'armée avance pour couper Salaheddine en deux. La reprise du quartier va prendre peu de temps même s'il restera quelques poches de résistance, a prédit cette source. D'après un responsable de la sécurité, au moins 20 000 militaires s'y trouvent et les rebelles comptent pour leur part entre 6 000 et 8 000 hommes.