On finira bien par croire que ces jeux ne font que lever le voile sur une discipline bien souvent ignorée. Les résultats acquis par nos représentants lors de cette compétition planétaire est une révélation indiscutable. Chaque jour qui s'efface apporte son lot de satisfaction, mélangé à des défaites qui appellent à une prise en charge plus poussée. Ce monde qui honore le pays a traversé des ponts sans crier garde mais aujourd'hui le résultat est le défi lancé à l'ombre des mauvais calculs. L'intérêt accordé aux derniers jeux avait été exceptionnel mais les résultats étaient loin de l'être. Tout une armada de personnes pour revenir les mains dans les poches avec de grosses déceptions. Des déceptions lourdes de conséquences et dont les répercussions résonnent encore dans les couloirs des Fédérations. A l'exception de l'athlétisme où le grand Makhloufi a réussi à faire relancer notre athlétisme dans le meilleur couloir. Chez nos handicapés, le climat est différent. Il se justifie quotidiennement. «Un bonheur pour le pays qui poussera les institutions à donner un peu plus de moyens à ces personnes pour poursuivre leur route, celle de la construction d'une forte identité sportive», nous disait un jeune athlète du quartier de Belcourt. Hier encore, Mohamed Berrahal a remporté lundi au stade olympique de Londres, la médaille de bronze du 100 m (T51), n'est-ce pas une médaille de référence ? Une médaille qui confirme leur participation ? Il est jeune Berrahal (33 ans), il a réalisé un temps de 22.97 à l'issue d'une course remportée par le Finlandais Toni Pispanen (21.72), suivi de l'Italien Alvise de Vidi (22.60). Des sportifs venus d'un monde où le sport est égal à une machine industrielle où chaque jour qui passe est un point de plus dans leur performance. Tout l'intérêt est cette préparation et formation à la fois. Mais face à ces experts, les nôtres se sont faits une belle place. «Je suis très heureux pour cette médaille et pour ma performance qui n'a pas été facile à réaliser, vu qu'il s'agit là de mes premiers Jeux paralympiques», a déclaré à l'APS, le coureur qui affirme également avoir su «gérer le stress généré par la longue durée entre son arrivée à Londres (22 août) et la date de la compétition (3 septembre)». C'est la 7e médaille pour l'Algérie dans ces jeux, après la médaille d'argent remportée par la lanceuse de Club, Mounia Guasmi (F32), et les médailles de bronze gagnées par Kamel Kardjena en javelot (F32/34), Lahouari Bahlaz au lancer de Club (F32/33/51) et en judo par Zoubida Bouazoug (+70 kg), Lamri Sid Ali (B3/-66 kg) et Noura Mouloud (B3/-60 kg). En attendant d'autres médailles, ailleurs ce sont les protestations qui se développent à l'image du Brésilien Alan Olivieira battu à la surprise générale sur 200 m, pour l'athlète sud-africain, ses adversaires auraient été favorisés par la longueur de leurs lames. «Je ne veux rien enlever à la performance d'Alan, c'est un grand athlète, mais ces gars sont beaucoup plus grands (à cause de leurs prothèses), vous ne pouvez pas rivaliser avec la longueur de leurs enjambées», a expliqué Pistorius après la course. Avant d'ajouter : «Vous avez vu comme il est revenu de loin. Nous ne sommes pas face à une course équitable. J'ai fait de mon mieux.» Ce lundi, le premier athlète double amputé à avoir participé aux Jeux olympiques (sur 400 m à Londres), a tenu à s'excuser pour ses propos. «Je ne souhaite jamais assombrir cet instant où un athlète triomphe et je souhaite présenter mes excuses pour le moment que j'ai choisi pour faire mes commentaires». De pareils flottements ont été enregistrés dans notre camps mais les choses sont vite rentrées dans l'ordre. Allez aux prochaines médailles.