Il n'a que 18 ans et porte le nombre de médailles à 18 (4 or, 5 argent et 9 bronze), l'emblème national continue d'accompagner les grandes nations qui ont de forte expérience dans l'athlétisme. Lui, c'est l'athlète algérien Abdelatif Baka qui accroche la 4e médaille d'or arrachée au terme de l'épreuve du 800 m (T13), au tableau des belles réalisations. Mais c'est à chaque fois un message qui est lancé depuis Londres aux gestionnaires du sport. Il suffit d'un regard pour comprendre que les résultats acquis à Londres par nos athlètes, auraient pu être meilleurs si les gestionnaires avaient ouvert un peu les robinets pour permettre à cette équipe sportive de bénéficier des moyens adéquats pour se préparer à ce genre de compétitions. Aujourd'hui, les choses ont changé, l'optimisme est de retour et le gouvernement a annoncé les couleurs, celles de la mobilisation des critères de réussites. Lorsque vous écoutez nos athlètes manifester leurs déceptions devant un échec, c'est mieux comprendre leur rage, celle de transformer la défaite en une victoire. Hier lors de la 9e et avant dernière journée des Jeux paralympiques, cette médaille d'or est une révélation de cette envie de rentrer avec des références aux trois couleurs. «Je n'ai que 18 ans, vous vous rendez compte, je gagne une médaille d'or... C'est extraordinaire, le peuple, dont mes parents, seront heureux, je devine l'ambiance dans mon quartier et chez moi... Je suis aux anges... Je suis plus comblé, je suis venu avec l'espoir de faire bonne figure et décrocher une médaille, jamais je n'ai pensé battre ceux qui ont des années d'expérience... Merci à tous... Je viens de réaliser que j'ai établi un nouveau record paralympique avec 1'53''01. Je salue mon ami marocain et kenyan. Le podium n°1 m'attend avec l'hymne national algérien...» Que d'émotion... Dans l'épreuve d'athlétisme, c'est Lynda Hamri et Bahlaz Lahouari qui ont milité pour arracher le médaillon en or, mais malheureusement ils sont passés juste à côté. Ils décrochent (une argent et une bronze). Toutefois, cette jeune et sympathique sociétaire du Groupement pétrolier, âgée de 23 ans, la plus jeune de l'épreuve, n'a pas manqué d'exploser sa joie : «Je suis heureuse de ma médaille et de ma performance de 5.31 m devant la Sud-africaine (5.70). C'est ma meilleure performance de l'année, je suis sûre que le public algérien partage avec nous ces réussites... J'avais les larmes aux yeux lorsque je suis montée sur le podium. Mes yeux étaient accrochés aux couleurs de mon pays et à travers lui, le peuple algérien. Je remercie aussi mon entraîneur Nassima Tadjer qui est pour moi l'optimisme.» Pour l'athlète Bahlaz Lahouari, titulaire du bronze décroché lors de la première journée au lancer de poids, il s'est une nouvelle fois détaché de ces concurrents en arrachant une autre médaille de bronze de l'épreuve du disque sur un 22.30 m à son 5e essai, ce qui lui a valu une table de cotation de 1 081 points et un record du monde du concours dans sa classe. «A l'instar de mes collègues, je suis, vous le devinez, heureux et encouragé par de pareils résultats. Vous ne pouvez pas imaginer l'effet que cela nous fait en réalisant des performances, voire même réaliser des records du monde. Quoi de plus si ce n'est la fierté pour notre pays.» Hier, il y avait deux Maghrébins algérien et marocain qui ont pris part aux 800 mètres. Zineddine Sekhri s'est placée juste devant son collègue marocain avec un chrono de 1.58'14 alors que le Marocain réalise un meilleur temps de 1.58''. La journée d'hier a vu la participation à la demi-finale de Hamdi Sofiane sur le 100 m avant la finale du concours du lancer de disque (dames) où trois algériennes Saifi Naima, Nadia Medjmedj et Safia Djamel ont pris part.