De mensonge en mensonge, de manipulation en manipulation, l'Occident, à sa tête les Etats-Unis, ne cesse son offensive sur le reste du monde pour assouvir sa cupidité et resterle dominant, le référent idéologique, politique et économique. Le rabbin new-yorkais Y. Dovid Weiss, membre de Neturei Karta, disait bien que «les tentacules du sionisme sont telles que les pays occidentaux sont ses laquais (...) Les hommes politiques américains sont soumis à des pressions ou des menaces de toutes les calomnies s'ils ne sont pas suffisamment loyaux (...) à Israël (...) Ils leur font faire des guerres et organiser des embargos en fonction des retombées éventuelles sur Israël». Et d'ajouter : «Ils ont créé des organisations juives qui prétendent contrôler les peuples, les nations et les autres religions sous prétexte de défendre les intérêts juifs (...) La terreur et la contre-terreur, les expropriations, la guerre dès qu'une guerre se termine, voilà ce qu'est devenue la vie quotidienne des juifs et des Arabes». Rappelons l'affirmation de Freeman lorsqu'il assénait : «La stratégie du lobby israélien touche le fond du déshonneur et de l'indécence et comprend la diffamation, les citations sélectives inexactes, la déformation volontaire d'un dossier, la fabrication de mensonges et un total mépris de la vérité. L'objectif de ce lobby est le contrôle du processus politique par l'exercice d'un droit de veto sur la nomination des personnes qui contestent le bien-fondé de son point de vue, la substitution d'une justesse politique de l'analyse,et l'exclusion de toutes les options pour la prise de décisions par les Américains et notre gouvernement autres que celles qu'il favorise». De là, qui domine en fait, qui manipule qui dans cette lutte d'influence ? Le monde a acquis assez d'expérience et de faits historiques pour ne pas se voir duper. C'est bien le sionisme mondial ! Rappelons aussi cette citation d'Ariel Sharon à Shimon Pérès : «Chaque fois que nous faisons quelque chose, vous me dites que l'Amérique fera ceci ou cela (...) Je vais vous dire quelque chose de très claire : ne vous préoccupez pas de la pression de l'Amérique sur Israël, nous, les juifs, contrôlons l'Amérique, et les Américains le savent». Jusqu'à quand ? Pendant que certains abrutis croient à «l'après-Assad», d'autres planifieraient «un Moyen-Orient sans Israël» selon un rapport intitulé «Preparing For A Post Israel Middle East» (se préparer pour un Moyen-Orient post-Israël) qui aurait été réalisé «à la demande de la communauté du renseignement américain regroupant pas moins de 16 agences dont le budget annuel dépasse 70 milliards de dollars». Cette communauté regrouperait les départements de la marine, de l'armée de terre et de l'air, des corps de marines, des gardes-côtes, le ministère de la Défense et agence de renseignement, les départements de l'énergie, de la sécurité intérieure, le Trésor, l'agence de lutte anti-drogue, le FBI, l'agence de sécurité nationale, l'agence de renseignement géo-spécial, l'agence de reconnaissance nationale et la CIA. Rien que cela ! Ce document conclut que «les intérêts nationaux américains et israéliens divergent fondamentalement (....) Israël est actuellement la plus grande menace pour les intérêts nationaux américains car sa nature et ses actions empêchent des relations normales entre les Américains et les pays arabes et musulmans et, dans une mesure croissante, avec la communauté internationale.» Voilà quelques extraits (de Mireille Delamarre, planetenonviolence) : «Israël, compte tenu de son occupation brutale et son bellicisme, ne peut pas être sauvé tout comme le régime de l'apartheid de l'Afrique du Sud (...) La direction israélienne est de plus en plus éloignée des réalités politiques, militaires et économiques du Moyen-Orient (...) Le gouvernement de coalition (...) Likoud est (...) complice et influencé (...) par des colons et devra faire face à (...) plus de soulèvements civils domestiques avec lesquels le gouvernement américain ne doit pas s'associer ou s'impliquer (...) Le pouvoir arabe et musulman qui s'étend rapidement (...) et la montée en puissance de l'Iran (...) avec le déclin de la puissance et de l'influence américaine à un Israël belliqueux et oppressif devient impossible à défendre (...) compte tenu des intérêts américain (...) avec les 57 pays islamiques» (...) L'énorme ingérence d'Israël dans les affaires intérieures des Américains par l'espionnage et des transferts illégaux d'armes (...) Le gouvernement américain n'a plus les ressources financières ni le soutien populaire pour continuer à financer Israël (...) Les infrastructures d'occupation ségrégationnistes d'Israël sont la preuve d'une discrimination légalisée (...) Israël a échoué comme état démocratique autoproclamé et le soutien financier et politique américain ne changera pas sa dérive comme Etat paria international (...) Les colons juifs manifestent de plus en plus un violent racisme rampant en Cisjordanie (...) De plus en plus de juifs américains sont contre le sionisme et les pratiques israéliennes, inclus les assassinats et les brutalités à l'encontre des Palestiniens (...) L'opposition internationale à un régime de plus en plus apartheid». En tout cas, voilà des vérités enfouies qui ne peuvent se manifester que quand le rapport de force balance irréversiblement ailleurs et quand la perte des intérêts risque de vous mettre face à des conséquences d'ordre existentiel. Déchéance des pantins arabo-musulmans Que comptent alors ces émirs vassaux des pétromonarchies du Golfe, ces chancres purulents avec leurs centaines de milliards de dollars qu'ils ne contrôlent pas ou cette Turquie d'Erdogan, ce dindon de l'Otan qui a renoncé à faire sa prière à El Qods pour la promettre à Damas, qui prend son rêve impérial farfelu pour une réalité. Elle est passée de la stratégie «zéro problème» à «zéro amis», disent ses détracteurs avec en plus les terroristes importés sur son sol. Que comptent ces autres Arabo-musulmans obséquieux, par faiblesse d'esprit ou par opportunisme qui passent vite de supplétifs à l'impérialiste aujourd'hui – comme joindre leur voix à l'agression contre la Syrie, abreuvés d'inepties d'imams d'égouts aux idées diaboliques — à partisans, demain, des causes anti-impérialistes, anticolonialistes et vice versa. Quand on voit Morsi et sa clique, une fois arrivé au pouvoir, adopter l'inverse de ce qu'ils ne cessent de claironner depuis des années sur l'Amérique, les sionistes, l'Occident, les opprimés et les Palestiniens — poussant la servilité jusqu'à s'ingérer en demandant aussi «le départ de Bachar» — on comprend parfaitement les séquelles de l'argent corrupteur sur les consciences. C'est le cas aussi de la Tunisie d'Ennahda, des guignols libyens, du Liban de la coalition du 14 mars, du roitelet de Jordanie et d'une multitude d'associations, de journaux et d'intellectuels khobzistes (*) du Maghreb au Machrek obéissant à leurs mécènes islamo-libéraux du Golfe. Quant à la Ligue des «Etats arabes», cet attrape-nigaud, qui n'ose même pas agir au dernier bombardement par l'aviation israélienne de Gaza qui a fait des morts civils ou le massacre des 21 Palestiniens du camp des réfugiés d'Al-Yarmouk à Damas par les terroristes, préoccupée qu'elle est par «le régime de Bachar», mieux en rester à ce qualificatif et à ce constat. Mais, avec ces pantins, une seule déclaration de retraite de leur maître penseur et tous changeront de cap le jour même ! L'avenir très proche nous révélera comment les deux anciens «blocs» d'influence trouveront par le Moyen-Orient, la région nodale, l'équilibre nécessaire à la coexistence pacifique des idéologies et des intérêts pour un monde plus sécurisant et moins oppressif sans recourir aux moyens extrêmes et inutiles. La Russie et la Chine tiennent à leurs principes de non-ingérence dans les affaires des Etats et d'un monde multipolaire pour plus d'équilibre. Dans une interview avec la chaîne Russia Today, Poutine a précisé qu'«il y a des parties qui veulent employer Al-Qaïda et autres organisations extrémistes pour réaliser leurs buts en Syrie, ce qui est une politique très dangereux aboutissant normalement à des graves répercussions». Il a ajouté, à propos d'une modification de la position de la Russie, que ce n'est pas «à la Russie seule de réévaluer ses positions, qu'il faut aussi que nos partenaires (...) réévaluent leurs positions», estimant que «ce qu'il faut faire, c'est arrêter les livraisons d'armes». «Lorsque je me remémore, a-t-il précisé, ce qui s'est passé ces dernières années, je m'aperçois que plusieurs initiatives prises par nos partenaires n'ont pas abouti aux résultats escomptés.» L'issue et l'orientation se décideront sur le terrain des combats en Syrie, par une armée nationale structurée, expérimentée ayant une doctrine face à un ramassis hétéroclite, baptisé ASL et composé de mercenaires bon marché, de bandits, de frustrés, de revanchards et d'intégristes abrutis ! L'évolution des choses au plan militaire et diplomatique préfigure déjà le «nouveau rapport de force» qui se dessine. (Suite et fin) Djerrad Amar (*) Qualificatif algérien qui vient de khobz (pain) : des vauriens opportunistes, indolents et sans principes qui peuvent s'associer avec n'importe qui ou avec personne pourvu qu'ils y trouvent un intérêt même des moindres (le pain)