Durant ces dernières années, l'Algérien s'est complètement rebellé au point de ne se soumettre à aucune loi, ni à aucune autorité. Dans un passé récent, l'Algérien était discipliné et respectait parfaitement les coutumes et les règles régissant son pays, aujourd'hui, nos villes se sont transformées en grands douars, chaque personne agit à sa manière, personne ne respecte personne, sinon comment expliquer la situation que nous vivons, une situation qui dérange tout le monde ? Dans le passé, les mariages étaient programmés pour être célébrés les jeudis, jour de repos et se terminer le vendredi juste après le dîner, les voisins supportaient cette nuit et pouvaient récupérer le vendredi. Aujourd'hui, les mariages sont célébrés tous les jours de la semaine, avec une musique à tue-tête toute la nuit (DJ), c'est-à-dire de 21 heures à 6 heures du matin sans arrêt et sans respect aux prières du Fadjr et du Sobh. Durant la journée, les habitants de la ville doivent supporter ce brouhaha que provoquent ces véhicules qui circulent à travers les rues avec de hauts-parleurs sur le capot diffusant une musique vulgaire et insupportable sans que personne n'ose dire un mot. On se demande disait Abderrahmane «où est passée la loi sur le tapage nocturne appliquée durant les décennies passées ? L'interdiction de la diffusion de la musique à travers les rues de la ville touchant ainsi aux mœurs de toute la population ? Les mariages sont devenus également un risque sur nos routes. Combien d'âmes sont parties par la faute de ces mariages, voir ces longs cortèges qui circulent avec des voitures neuves conduites par des jeunes en état d'ivresse et d'autres sous l'effet de psychotropes qui circulent à tombeaux ouverts en deuxième voire troisième position surprenant parfois de paisibles citoyens qui revenaient avec leur famille d'une journée de voyage, des familles entières ont disparu dans des accidents causés par des cortèges. «On se demande où sont passés nos responsables ? Qui délivre les permis pour les mariages ? Et sur ces permis, a-t-on vraiment indiqué l'heure d'arrêt de ces tapages ? Sans doute non, nos responsables et à leur tête les élus, qui sont les premiers responsables, puisque représentants du peuple, vivent le je m'en-foutisme, les permis ne sont que de simples pièces délivrés pour permettre aux APC de récupérer le montant fixé, affichent la passivité permettant ainsi aux opportunistes de profiter de la situation», nous disent des citoyens outrés. Nos villes ont depuis la décennie noire perdu de leur statue de cités citadines, elles sont aujourd'hui de simples cités où tout est mélangé, pas de propreté, aucune notion d'esthétique, des tours montent dans l'anarchie totale, les rues dégradées, des commerces qui poussent comme des champignons et ne répondant à aucune règle.