Bonne gouvernance, réhabilitation et renforcement du service public, relance de l'économie et résorption des fléaux qui rongent la société algérienne, sont les principales préoccupations au menu du plan d'action du gouvernement. L'action du gouvernement dirigé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sera basée sur le triptyque poursuite et amélioration de la bonne gouvernance, consolidation de la sphère économique et moralisation de la vie publique. En fait, le plan d'action du gouvernement, qui sera présenté mardi devant les parlementaires, compte améliorer la bonne gouvernance autant pour renforcer l'Etat de droit, que pour «réhabiliter d'une manière radicale le service public, et promouvoir la cohésion sociale». Le gouvernement entend, en outre, accélérer «la moralisation de la vie publique» et, notamment, lutter contre les fléaux sociaux,particulièrement le trafic de drogue, la corruption et les détournements de deniers publics. Le gouvernement Sellal veut revenir, en d'autres termes, à une gestion simple de la vie publique : rétablissement de l'ordre public, renforcement de la sécurité des biens et des personnes, répondre à une demande sociale pressante en termes de services publics de qualité et promotion de la cohésion sociale. Un service public de qualité Sur les insuffisances constatées en matière de services publics de qualité, le gouvernement s'engage à en améliorer l'offre à travers «la réhabilitation, le renforcement et la mise à disposition de services publics de qualité au service des citoyens».Sur le front politique et social, le gouvernement compte poursuivre le rétablissement de la sécurité et l'ordre publics, tout en menant une lutte «implacable» contre la corruption et les fléaux sociaux. Le gouvernement compte également instaurer la «prévalence du civisme», favoriser le dialogue entre les pouvoirs publics et les citoyens et, surtout, «finaliser le processus de réconciliation nationale», en poursuivant «résolument la lutte antiterroriste» pour consolider la sécurité nationale. La préparation «efficace» des prochaines élections locales figure également dans l'agenda du gouvernement, particulièrement pour «consacrer et garantir le droit de tous les citoyens à participer librement à cette échéance». «L'Etat de droit que nous œuvrons à concrétiser requiert le concours conjugué des efforts de tous, sans exclusive», estime le gouvernement dans son plan d'action, qui s'est engagé à travailler également pour «raffermir l'unité nationale». Le gouvernement, dont la feuille de route sera débattue par les parlementaires avant approbation, reconnaît cependant des «insuffisances» et «contraintes» qui ont laminé le secteur économique national et réduit à une portion congrue le service public. Visibilité du processus de développement national Sur le plan économique, le plan d'action du gouvernement trace des objectifs à court et moyen termes, qui se résument dans le renforcement de la visibilité du processus de développement national, l'amélioration de l'environnement de l'investissement et celle de l'efficacité économique. La relance de la «machine économique», avec la promotion des investissements, la réforme du système financier et le soutien à la production nationale sera le second grand axe de travail du gouvernement Sellal. Pour le gouvernement, il s'agit en fait de relancer la production nationale «à travers la dynamisation et la facilitation de l'investissement, qui favorisent la promotion de l'emploi stable et la création de richesse». Le plan d'action du gouvernement privilégie ainsi une programme de travail beaucoup plus centré sur le soutien à la PME, la production nationale, la promotion des investissements et une fluidité dans les crédits bancaires pour, en fin de parcours, oxygéner l'économie nationale avec une meilleure flexibilité pour la création d'emplois, de richesses et augmenter l'offre de biens et services. Le volet économique reste, en fait, une des grandes priorités du plan d'action de l'Exécutif, qui entend «poursuivre la dynamique visant à impulser un nouveau souffle à l'économie nationale pour faire face à la crise mondiale», tout en évitant de «gaspiller» les ressources financières du pays. Au demeurant, la feuille de route du gouvernement est orientée vers le citoyen et l'amélioration de son cadre de vie, la moralisation de la vie publique, la réhabilitation et le renforcement d'un service public qui doit être de qualité.