Ouverte habituellement entre la fin septembre et le début du mois d'octobre, la saison du tourisme au sud est reportée cette année à la mi-décembre en raison des élections locales du 29 novembre. C'est ce qu'a été confirmé avant-hier par le nouveau ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Benmeradi, intervenant en marge d'une cérémonie organisée à l'hôtel El-Aurassi à l'occasion de la Journée internationale du tourisme dont les festivités officielles se tiennent cette année en Espagne. Le représentant du gouvernement a, en effet, expliqué les touristes optant pour cette saison dans le sahara algérien pourront se déplacer dans la région à partir du 15 décembre pour profiter d'une saison qui s'étalera jusqu'au début du printemps. Il a de même assuré que cette décision a été prise au lendemain de l'annonce de la date des prochaines élections et n'a aucune relation avec la situation sécuritaire dans les pays voisins, notamment au nord du Mali. D'ailleurs, le ministre a tenu à noter que l'insécurité se trouve à «l'extérieur de nos frontières et que toutes les mesures nécessaires sont prises pour une sécurité optimale du territoire notamment au niveau des régions fréquentées par les touristes», a-t-il affirmé. Et d'assurer que son département n'a pas enregistré un recul dans la demande de séjours dans le sud ni annulation de voyages organisés. Le thème choisi par ce département pour le tourisme saharien cette année se veut très confiant : «le sud de l'Algérie pour oublier son nord». Dans sa première sortie médiatique depuis son installation à la tête du tourisme et de l'artisanat, Benmeradi a exprimé la volonté et la détermination des pouvoirs publics de «hisser le tourisme au rang des secteurs économiques créateurs de richesses et de faire réunir toutes les conditions nécessaires à la construction d'une destination touristique fiable et viable», a-t-il dit. Pour ce qui est du choix par l'organisation des Nations-Unies proclamant 2012, «l'année internationale de l'énergie durable pour tous», le successeur de Smaïl Mimoune, a insisté sur la nécessité de «mise en place de politiques de développement capables de concilier entre la nécessité de satisfaire les besoins des touristes et la nécessité de préserver les équilibres écologiques et l'intégrité socioculturelle des autochtones». Il a, de même, affirmé que «l'Algérie se tourne aujourd'hui résolument vers le développement de son tourisme dans le cadre d'une stratégie ambitieuse et réaliste». Pour sa part, le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, El-Hadj Amine Essaïd a assuré que l'Etat «n'épargnera aucun effort pour promouvoir la destination et encourager les investissements dans ce secteur».