Les parents qui ne scolarisent pas leurs enfants, à l'âge de 6 ans, seront passibles de poursuites judiciaires. C'est le directeur de l'éducation de la wilaya de Tissemsilt qui l'a annoncé lors d'un point de presse. Selon le premier responsable de l'éducation au niveau de la wilaya de Tissemsilt, son département va interpeller les APC afin d'effectuer des enquêtes concernant les enfants de 6 ans qui ne sont pas en classe. Pour le département de l'éducation, il s'agit dans ce cas de l'application de la loi sur la scolarisation obligatoire des enfants jusqu'à l'âge de 16 ans. Toutefois, est-il à signaler, et pour le moment, aucune étude n'a été lancée pour savoir combien d'enfants ne sont pas scolarisés. Dans certaines régions communes que compte la wilaya de Tissemsilt, les enfants, tout particulièrement les filles, ne vont pas à l'école à cause des difficultés de la vie mais parfois pour des considérations culturelles, pour des us et coutumes surannés. Environ 6% des enfants de cette tranche d'âge restent privés de la possibilité de s'éduquer, le plus souvent à cause des préjugés de certains parents qui privent leurs enfants, notamment les filles de ce droit. Et pourtant la loi d'orientation sur l'éducation nationale décrète l'obligation de l'éducation pour tous les enfants. Parmi les trois nouveaux décrets exécutifs, liés à la mise en œuvre de cette loi, et qui ont été approuvés par le gouvernement, entrés en vigueur, il y a lieu de relever par le caractère obligatoire de l'enseignement de base, l'Algérie a toujours défendu le droit de l'enfant à l'école. «C'est un droit que nous nous devons respecter et défendre aussi. Un enfant à l'école est un enfant protégé», souligne le directeur de l'éducation de la wilaya de Tissemsilt. Ce premier texte «introduit des sanctions contre les parents qui manquent à l'obligation de scolarisation de leurs enfants dès l'âge de 6 ans, et ce, jusqu'à 16 ans. Ce qui correspond à une scolarisation obligatoire de 9 années qui est un droit consacré par les textes fondamentaux du pays». Ce texte définit également, «le rôle et les obligations des institutions diverses et des personnes concernées par son application, telles que les collectivités locales et les chefs d'établissements scolaires qui ne doivent plus procéder au renvoi d'un élève avant l'âge de 17 ans». L'article 10 de la loi d'orientation insiste sur le droit à l'enseignement à toute Algérienne et tout Algérien sans discrimination qui est garanti par l'Etat. Ce droit est concrétisé par la généralisation de l'enseignement obligatoire et par la garantie de l'égalité des chances en matière de conditions de scolarisation et de poursuite des études après. L'enseignement obligatoire. L'article 12 de ces mêmes lois précise que «l'enseignement est obligatoire pour toutes les filles et tous les garçons âgés de 6 ans à 16 ans révolus. Toutefois, la durée de la scolarité obligatoire peut être prolongée de deux années, en plus, en faveur d'élèves handicapés. L'Etat veille, en collaboration avec les parents, à l'application de ces dispositions. Les manquements des parents ou des tuteurs légaux les exposent à une amende allant de cinq mille à cinquante mille dinars algériens. Les modalités d'application de cet article sont précisées par voie réglementaire». Ainsi, le droit à l'éducation est un droit fondamental de l'enfant, indispensable à l'exercice de tous les autres droits. Il permet l'instruction, la liberté individuelle et l'autonomisation et apporte des bénéfices importants en matière de développement de l'homme et de la femme de demain. C'est un outil puissant qui permet à des adultes et des enfants économiquement, socialement marginalisés de sortir de la pauvreté et d'être des citoyens à part entière. L'Algérie a entrepris des programmes afin de garantir et de maintenir l'obligation et la gratuité de l'enseignement et aussi surmonter les obstacles qui entravent la scolarisation des enfants, notamment les filles, ce qui a fait augmenter le taux de scolarisation dans notre pays à hauteur de 97% selon les dernières statistiques émanant du ministère de l'Education qui révèlent aussi que 75% des enfants fréquentent le préscolaire.