Il n'y aura pas d'observateurs internationaux pour le scrutin du 29 novembre prochain destiné au renouvellement des assemblées populaires de wilayas et communales (APW et APC), a fait savoir Mohamed Talbi, directeur des Affaires juridiques et des libertés publiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. C'est un scrutin de proximité, ajoute-t-il. Il reconnaît que ça sera plus compliqué que les élections législatives, il y aura 700 000 agents qui vont encadrer les bureaux de vote pour les élections locales (APW et APC), deux urnes par bureau, plusieurs isoloirs,... M. Talbi promet que le problème de l'inscription sur les listes électorales connu lors des législatives, pour les corps de sécurité, ne se reposera pas. Le problème a été pris en charge et toutes les dispositions réunies. Il rappelle qu'il s'agit d'un scrutin local, de proximité. Il a été tenu compte des remarques contenues dans les rapports des observateurs internationaux qui ont suivi les élections législatives de mai dernier. Elles concernent essentiellement la formation de l'encadrement des centres et bureaux de vote, notamment les présidents des bureaux de vote qui sont amenés à rédiger les PV. M. Talbi a abordé la question de la moralisation de la vie publique dont le gouvernement Sellal a fait une de ses priorités. Il a fait savoir que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a pris des mesures concrètes pour éliminer de la gestion locale tous ceux qui ont violé la loi et enfreint les règles de la gestion locale. Beaucoup d'élus ont été suspendus, dit-il et il cite les 289 élus dont 109 présidents d'APC qui font l'objet de poursuites judiciaires notamment pour détournement de deniers publics, tout en faisant remarquer que les élus disculpés par la justice ont été réintégrés, cela concerne 80 élus dont 21 présidents d'APC. Il y a eu des exclusions des APC, 34, précise-t-il, dont 10 présidents d'APC. Il estime que le service public est dans un tel état qu'on ne peut plus se permettre d'avoir des personnes qui ne sont pas dignes d'être face aux citoyens. Il donne une bonne nouvelle pour les jeunes, l'âge pour l'éligibilité aux élections locales a été ramené à 23 ans. C'est un très bon tremplin, fait-il observer, pour l'exercice d'activités politiques futures. M. Talbi a évoqué le projet de fichier électoral national totalement maîtrisé au plan de l'assainissement qui permettra d'éviter les situations créées par les doubles inscriptions et les non radiations en cas de changement de domicile. Idem pour la carte d'identité nationale biométrique multifonctionnelle qui servira aussi de carte d'électeur. A propos des seuils pour la répartition des sièges, ils sont, rappelle-t-il, de 5% pour les élections législatives (APN) et de 7% pour les élections locales (APW et APC). Quant au nombre de partis qui pourraient rejoindre le paysage politique, il est d'environ 30, fait savoir M. Talbi qui en donne les détails : partis qui ont tenu leurs congrès après en avoir été autorisés par l'Administration, partis autorisés à tenir leurs congrès et partis en attente de cette autorisation.