Après 19 jours de campagne électorale intense, place aux urnes aujourd'hui pour départager les 24 formations politiques et les 456 candidats indépendants en lice. Plus de 17 millions d'électeurs sont inscrits pour accomplir leur devoir électoral. Le ministère de l'Intérieur a confirmé, hier, la mise en place de tous les moyens nécessaires pour la réussite de ce rendez-vous électoral, ô combien important aux yeux des citoyens car il relève directement de la gestion des affaires de leurs cités. C'est ainsi que 570.000 agents sont mobilisés à travers tout le territoire national. Mohamed Talbi, directeur des opérations électorales et des élus au ministère de l'Intérieur, a assuré que quelque 10462 centres et 4033 bureaux de vote seront ouverts. Invité de la chaîne III de la Radio nationale, Mohamed Talbi a souligné que la campagne électorale s'est déroulée dans de "très bonnes conditions et qu'aucun incident n'a été signalé". Au total il y a 2 700 meetings et rencontres de proximité, animés par les candidats ou leurs chefs de file. La première évaluation faite de la campagne électorale fait ressortir que celle-ci, a contre toute attente, drainé beaucoup de monde notamment "à l'intérieur du pays", a affirmé Mohamed Talbi. Il faut dire que l'attention du citoyen est, cette fois-ci, captée par les problèmes quotidiens souvent récurrents. Le chômage et le logement ont été les thèmes phares de cette campagne et les citoyens se sont montrés très attentifs aux promesses des uns et des autres. Reste que le fonctionnement des collectivités locales laisse à désirer. Les partis politiques ont fait montre d'une volonté de changer le cours des choses grâce à de nouvelles prérogatives aux élus. Mais cela ne pourrait voir le jour sans un nouveau code communal et wilayal qui évoquerait également la fiscalité locale, source de création de nouveaux projets. La décentralisation s'avère inéluctable pour que le développement local soit une réalité. Ce scrutin se présente important aux yeux des partis. Aucune formation n'a ainsi appelé au boycott. Mieux encore, le Parti des travailleurs enregistre sa première participation à ces joutes locales. Au total, 8.647 listes dont 8.319 listes pour les assemblées populaires communales (APC) et 328 listes pour les assemblées populaires de wilaya (APW) sont en lice. Le FLN se trouve le seul parti qui a réussi à couvrir tout le territoire national puisqu'il a présenté 1.534 listes pour les APC et 48 autres pour les APW, suivi par le RND avec 1.528 listes dans l'ensemble des APC du pays, à l'exception de 13 à travers 7 wilayas. Pour rappel, une commission préparatoire aux élections a été installée par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, dont il est le président. Cette commission est composée des ministres de l'Intérieur et des Collectivités locales, des Affaires étrangères, de la Justice, des Finances, du Transport, du Commerce, de la Communication, de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication ainsi que du ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, ou de leurs représentants. Quant à la surveillance des élections, l'opération incombe directement aux partis car la commission de surveillance n'a pas été retenue pour ce scrutin. Il ne s'agit pas d'une suppression, a tenu à rappeler le directeur des opérations électorales et des élus au ministère de l'Intérieur. Les formations politiques sont appelées à désigner leurs représentants pour la circonstance. Pour rappel, le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, a affirmé que l'administration territoriale de son département oeuvre dans un cadre de transparence et de respect de l'Etat de droit.