Le ministre de l'Intérieur français effectuera, à partir d'aujourd'hui, une visite officielle de deux jours en Algérie. Durant sa visite, Manuel Valls aura des entretiens avec Dahou Ould Kablia avant qu'il soit reçu par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et plusieurs hauts responsables algériens. Sauf changement de dernière minute, Manuel Valls rencontrera la communauté française établie en Algérie au niveau de l'ambassade avant qu'il ait des entretiens avec son homologue algérien à l'hôtel El-Aurassi. Le lendemain, il rencontrera le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah, et Mourad Medelci. Vers 11h30, le ministre de l'Intérieur français sera reçu par le Premier ministre au niveau de palais du gouvernement. Dans l'après-midi, il effectuera une visite au laboratoire de criminologie de la Gendarmerie nationale. Il aura, ensuite, une rencontre avec le personnel de l'ambassade de France en Algérie. Une conférence de presse sera donnée conjointement par M. Ould Kablia et Manuel Valls. Pour l'instant, nous ne savons pas encore si le ministre français sera reçu par le président Bouteflika. La visite de Valls consiste à donner un nouvel élan aux relations algéro-françaises. Plusieurs dossiers seront abordés, notamment des sujets d'actualité, la crise malienne et surtout le partenariat d'exception entre les deux pays. La visite de Manuel Valls en Algérie a été précédée par celle de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, en juillet, et de Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la Francophonie, au début du mois de Septembre. La venue des ministres et des responsables français à Alger ont également pour objectif la visite que devrait effectuer François Hollande en Algérie. Annoncée par la ministre française du Commerce pour le mois de novembre, la visite du président français a été repoussée d'un mois, selon le journal français le Canard Enchaîné. A en croire le même journal, c'est à la demande d'Alger que la rencontre Bouteflika-Hollande a été retardée d'un mois pour des raisons de calendrier. Les divergences entre Paris et Alger sur la crise malienne seraient à l'origine de ce report, selon certains échos. La presse française a repris l'entretien accordé à France 24 par le président français, déclarant : «L'Algérie regarde avec prudence l'intervention au Mali. Je veux rassurer les Algériens. Nous voulons combattre le terrorisme.» La presse française a certainement omis d'écrire que l'Algérie a été la première à le faire. Que nos chers confrères sachent que l'Algérie a payé un lourd tribut dans son combat contre le terrorisme et continue jusqu'à ce jour à le faire. L'Algérie a été le premier pays qui a donné l'alerte, mettant en garde contre ce fléau qui n'a pas de frontière. Concernant la crise malienne, l'Algérie ne trouve aucun problème à combattre les groupes terroristes qui sévissent dans cette région. «Combattre le terrorisme oui, faire de la région un Afghanistan bis non !» Dans un passé récent, l'Algérie a également prévenu sur une éventuelle intervention militaire en Libye. Malheureusement, la voix de l'Algérie n'a pas été entendue et ce qui se passe aujourd'hui confirme toutes les craintes. La récente déclaration du ministère des Affaires étrangères a été claire, l'Algérie a toujours affirmé qu'elle combattrait le terrorisme y compris par l'intervention militaire.