Prenant la parole lors de la cérémonie de remise des distinctions aux céréaliculteurs du Club 50, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia a tenu d'abord à exprimer sa satisfaction d'être parmi eux et ensuite qu'avec son homologue, le Dr Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture, ils ont de tout temps fait équipe pour les programmes et lois ayant trait avec l'agriculture. Un message fort qui donnera à réfléchir aux détracteurs. Pour en revenir à l'histoire de l'évolution de l'agriculture en Algérie, il rappellera qu'avant l'indépendance et avec la venue du général de Gaulle en 1958, des tentatives avec le plan de Constantine et les premiers pourparlers ont fait aboutir que 300 000 hectares devaient être remis aux Algériens et ce, dans le cadre de la Cafer (Concessions agricoles foncières et exploitations rurales). En mars 1963, feu président Ben Bella a signé ses premiers décrets concernant la gestion socialiste des domaines agricoles et ce, après le départ massif des colons et l'abandon des exploitations agricoles. Depuis ce sont 2,5 millions d'hectares qui ont été récupérés et versés au domaine public des terres privées de l'Etat. Il développera par la suite que durant le congrès de Tripoli, la fameuse charte dite de Tripoli pour laquelle Ben Bella n'était pas d'accord, contenait la notion de réforme agraire. Elle fut remplacée d'abord par la gestion socialiste des exploitations agricoles d'où la dénomination pour rappel de DSA (domaine socialiste agricole). Ainsi, en 1971 la réforme agraire cède la place à la Révolution agraire durant la période de Boumediène qui socialisera à outrance le secteur de l'agriculture. Cette socialisation ne faisait pas l'unanimité notamment auprès de feu Draïa et Kaïd Ahmed. A préciser que ce dernier lui aussi faisait partie des gens qui étaient contre cette nationalisation des terres privées. Cette déclaration s'est gravée chez les céréaliculteurs qui les a certainement soulagés. Ainsi, ils produiront certainement plus.