La résolution adoptée à l'unanimité vendredi, par le Conseil de sécurité de l'ONU, sur la crise malienne invitent les organisations régionales africaines et les Nations unies à présenter un plan d'intervention militaire dans un délai de 45 jours. L'adoption de la résolution par l'ONU sur la crise malienne intervient à quelques jours avant la réunion du groupe d'appui sur la situation au Mali, prévue le 19 octobre à Bamako à l'initiative de l'Union africaine, en consultation avec l'ONU et la Cédéao. A Bamako il sera question d'une rencontre devant définir les modalités de l'aide que la communauté internationale est appelée à apporter aux autorités de transition au Mali pour le règlement de la crise malienne en tenant compte de la teneur de la résolution onusienne. Ceci d'autant plus que le document adopté par le Conseil de sécurité sur la crise malienne fait état de ses attentes «avec intérêt » la réunion de Bamako en question du groupe de d'appui et de suivie au Mali. La résolution a par ailleurs invité le Secrétaire général de l'Onu à présenter un rapport portant sur l'application de la dite résolution dans un délai ne dépassant pas les 45jours, sanctionnant ses concertations avec les partenaires régionaux et internationaux. Par l'adoption du Conseil de sécurité d'une résolution sur la crise malienne dont il est question d'un délai, le traitement de la crise malienne sera notamment rythmé par la mission de l'italien Romani Prodi, nommé envoyé spécial de l'ONU pour le Sahel. Le soutien souligné de part et d'autres en direction d'un processus politique inter-malien visant la préservation de l'unité et de l'intégrité territoriale du Mali via la reconquête de sa partie Nord est tributaire de la pertinence en matière de lutte contre le terrorisme et ses ramifications au Sahel. Les efforts consentis à ce jour par les acteurs régionaux, les pays du Champ, en matière de lutte contre le terrorisme et ses ramifications sont interpellés au premier plan par les conséquences de la crise malienne notamment sur la région du Sahel. Survenue pour rappel comme un effet de dominos suite à la crise libyenne marquée par l'intense circulation des armes de tous types, la crise malienne est à traiter à divers niveaux. Le Conseil de sécurité a estimé dans la résolution adoptée en effet, que la situation ay Mali, dont sa partie nord est aux mains de groupes armées liés pour un certains nombre d'entre eux à Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi) «constitue une menace à la paix et à al sécurité internationales». Ceci étant secrétaire général de l'Onu a été chargé à «mettre des spécialistes de la planification militaire et des questions de sécurité» à la disposition des acteurs régionaux, l'union africaine, les pays voisins au Mali et les pays membres de la Cédéao. Ce qui illustre amplement l'approche politique promue en direction du traitement de la crise malienne, voie consensuelle entre acteurs régionaux et internationaux qu'illustre la résolution adoptée par le conseil de sécurité via le délai de 45 jours. Un temps accordé pour aller vers une intervention militaire qui sera certainement appelé à être renouveler au lendemain du rapport de Ban Ki-Moon au vue de la durée devant marqué la mise sur pied d'une force militaire internationale (ONU-UA-Cédéao) et aussi à la lumière des résultats du processus politique de la scène malienne en général. La Cédeao qui s'est vue la première fois être inviter par le conseil de sécurité à peaufiner une feuille de route détaillée sur son plan d'intervention militaire est invité, encore une fois par la résolution adoptée vendredi sur la crise malienne à temporiser sa décision d'intervention pour aider Bamako à reconquérir sa partie Nord du pays. Ce qui dénote de l'intérêt portée à promouvoir une approche devant traduire la meilleure voie à même de prémunir le Mali et la région de tout risque d'embrasement chaotique dans la région du Sahel. Le rapport de Ban Ki-Moon, sur la crise malienne attendu par le conseil de sécurité au terme du délai de 45 jours, fixé dans la résolution onusienne portera sur les recommandations « détaillées et applicables » et ce pour pouvoir répondre à la demande de Bamako relative à la force militaire internationale. Il s'agit «des moyens et modalités du déploiement envisagé» selon la résolution dont «spécialement, le concept d'opérations, les capacités de constitution de la force, ses effectifs et son coût financier» est-il précisé aussi. Un temps que devrait prendre la mise en place de ses aspects et de ces questions entre les acteurs locaux, régionaux et internationaux. Ce qui devrait par ailleurs être profitable à l'ensemble du peuple malien pour asseoir un processus politique à même de répondre aux enjeux majeurs qui pèsent sur lui et à relever les défis induits par la crise au Mali notamment dans sa partie Nord. Le conseil de sécurité a exprimé dans la résolution adoptée sa «vive préoccupation à propos de la dégradation continuelle de la sécurité et de la situation humanitaire dans le nord du Mali» ainsi que « de l'enracinement croissant d'éléments terroristes, dont Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), de groupes affiliés et d'autres groupes extrémistes, ainsi que les conséquences pour les pays du Sahel et au-delà ». Il a été notamment question e l'appel lancé par le conseil de sécurité aux groupes rebelles maliens les invitant « à couper tout lien avec les organisations terroristes, notamment Aqmi et les groupes qui leur sont affiliés » est-il mentionné.