Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué hier à Alger que l'Algérie souhaite que «la reprise, probablement en 2013, des négociations pour son adhésion à l'Organisation mondiale de commerce (OMC) soit à sa faveur». L'Algérie qui devait tenir son 11e round de négociations en juin dernier a vu son dossier encore retardé suite au départ du président du groupe du travail chargé de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, le Belge François Roux. Ce dernier a été remplacé en juillet dernier par l'Argentin Alberto Dialotto. Le ministre du Commerce a espéré hier que les négociations du 11e round reprennent de plus belle en 2013 afin que le processus de l'adhésion de l'Algérie avancera à un rythme plus accéléré. Afin d'être prête pour ce prochain rendez-vous, l'Algérie a formulé une demande à la Banque islamique de développement (BID) pour la tenue d'une session de formation sur les techniques de négociations à Alger. Chose qui a été honorée par la tenue de cette session de 4 jours à partir d'hier et à laquelle plusieurs pays demandant leur accession à l'OMC ont participé, à savoir, le Liban, le Yémen, les îles Comores, la Libye, le Soudan, la Palestine et l'Irak. Cette rencontre permettra, selon le ministre qui a ouvert officiellement la session, d'avoir des occasions supplémentaires pour renforcer les relations et la coopération entre lesdits pays mais aussi de créer un espace d'échange quant aux expériences des participants dans les négociations de leur adhésion à l'OMC. Le ministre a souligné également l'intérêt que porte l'Algérie pour le développement de ses ressources humaines notamment dans le domaine économique. «Des points stratégiques devraient exister afin de concevoir des plans et des stratégies pour des programmes de développement», précise-t-il. Aussi, Benbada a soulevé l'importance des accords bilatéraux avec les pays membres de l'Organisation pour le soutien politique qu'ils apportent aux pays formulant leurs demandes d'adhésion à l'OMC. «Notre but est d'atteindre 20 accords bilatéraux vu leur contribution dans l'avancement des négociations.» Et d'ajouter : «Nous en avons enregistré cinq accords et quatre autres sont en cours de finalisation tandis que nous sommes en négociations avec 10 autres pays pour d'éventuels accords.» Evoquant la lenteur du dossier de l'Algérie, le ministre a fait savoir que le processus d'adhésion est très compliqué à cause de la règle 12 de l'accord de Marrakech qui ne définit pas la nature des négociations et donc la nature des conditions d'adhésion sont flous et variables. Ali Ibn Talib Abdelrahmane, représentant de la BID a indiqué lui aussi que la règle 12 représente un point d'interrogation majeur du fait qu'elle est vague, ne comportant aucune précision malgré son importance. Selon lui, cela a permis aux pays membres chargés des négociations d'aller plus loin dans leurs négociations avec rejoindre l'Organisation mondiale du commerce .