Les cadres du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont dénoncé, hier, le retard «conséquent» du lancement effectif de la campagne électorale. Le délégué du parti auprès de la Commission nationale indépendante pour la surveillance des élections locales (CNISEL), Salah Benmekki, a attribué ce retard à «l'incompétence» des commissions communales à accomplir leurs tâches. Lors de la conférence de presse du parti en course pour les locales du 29 novembre, tenue hier à Alger, M. Benmekki a affirmé que les commissions communales indépendantes pour la supervision des élections locales (CCISEL) n'ont toujours pas attribué les numéros des tableaux d'affichage aux différents partis. Aussi, les 58 listes, dont six alliances, présentées aux électeurs ne disposent toujours pas d'espaces d'affichage. «Aucun CCISEL, n'a été installée dans les communes», a-t-il soutenu. Sur sa lancée, le conférencier a assuré que les formations politiques ne disposent même pas «des plannings des salles pour tenir leurs meetings», ajoutant qu'«au jour d'aujourd'hui, aucun parti ne peut dire qu'il a une salle ou un programme de passage dans les médias lourds», puisque «les plages horaires se retrouvent dans le même cas», explique-t-il. Les couacs «voulus» de l'organisation de la campagne électorale, ayant débuté hier, peuvent entraîner une «risque de fraude massive». Lors de cette rencontre avec la presse et les candidats du RCD, le programme «inspiré de la réalité» du parti a été présenté par le tête de liste d'Alger-Centre, Mekhlouf Mebarki. Axé sur 14 secteurs dit «vitaux», il s'inscrit dans l'optique de «changer l'image des élus, souvent qualifiés d'aventuriers et d'affairistes par les citoyens». Le candidat a avancé que si «nous sommes élus, les assemblées deviendront un lieu d'information et de communication», en incluant les citoyens dans la concertation. Le programme du RCD propose la mise en œuvre d'un nouveau mode de gouvernance pour rapprocher l'élu du citoyen et restaurer la confiance. Sur le volet de l'urbanisme et l'habitat, de nouvelles dispositions sont proposées pour alléger la demande sur le logement. S'agissant de la présence du parti dans seulement 18 communes d'Alger, les responsables ont affirmé qu'il ne s'agit en aucun cas de «recul mais simplement de notre stratégie, qui consiste à donner l'exemple de la gestion et réhabiliter la communication locale». Le parti, dans sa politique de proximité avec les citoyens, effectuera de nombreuses sorties sur le terrain ainsi que des meetings durant la campagne. A noter que, le RCD est présent dans cette course aux assemblées locales dans 162 communes et 10 wilayas.