Dans 25 jours, près de 21 millions d'électeurs s'exprimeront D'emblée, il est constaté que les panneaux d'affichage encore vides, ont été arrachés. La campagne électorale pour les élections municipales du 29 novembre, mettant en lice 59 entités entre partis et alliances ainsi que des candidats indépendants, a été entamée timidement hier. L'indifférence, voire le désintérêt des citoyens et la discrétion des candidats, caractérise le début de cette déclamation. Même si cette consultation de proximité diffère des législatives, certains partis ne craignent pas moins le spectre d'abstention. Ainsi, dans 25 jours, près de 21 millions d'électeurs devront désigner les membres des 1541 APC, et des 48 APW. Au total, 9177 listes ont été déposées pour les APC et 615 pour les APW. D'emblée, il est constaté que les panneaux d'affichage encore vides, ont été arrachés. En fait, faute de moyens humains et financiers touchant la majorité des partis et candidats, très rares sont les affiches collées sur les panneaux. Mais aussi, parce que le numéro d'identification qui doit y figurer a été attribué puis transmis à la dernière minute aux partis en lice. Cette campagne est freinée dans son allure par de nombreuses aberrations. Les revendications des partis politiques ayant trait à l'organisation de ces élections soumises par la Cnisel au ministère de l'Intérieur sont restées sans suite. Le président de cette commission, Mohamed Seddiki, a estimé, hier, à travers les ondes de la Radio nationale, que le numéro d'identification unifié est «la seule revendication obtenue par la Cnisel parmi plusieurs autres revendications politiques relatives à l'organisation du processus électoral». Il s'agit, notamment, de revendications relatives à l'encadrement du processus électoral par des enseignants au lieu des agents d'administration et le vote par procuration des éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) et des corps de sécurité communs». Sur la liste des doléances, y figurent aussi des revendications liées aux contributions financières des partis pour tenter de «barrer la route aux affairistes», a-t-il ajouté. Néanmoins, le problème relatif à la répartition des plages d'antenne réservées aux interventions des candidats a été pris en charge. Cette situation qui concernait, a-t-il dit, 30 partis politiques a été réglée». Par ailleurs, la Commission nationale de supervision des élections locales (Cnsel) de son côté, a été destinataire de 05 saisines supplémentaires contre des décisions émanant de certains walis à la veille du lancement de la campagne électorale. «La Commission a rejeté tous les recours dont elle a été récemment saisie, car ne relevant pas de sa compétence», a souligné avant-hier à la Radio M.Boudi. Le nombre de saisines reçues, jusque-là, par la commission est de 52 contre 47 mercredi dernier, a-t-il précisé. «C'est aux tribunaux administratifs qu'échoit le droit de regard sur les saisines reçues ces deux derniers jours par la commission», a-t-il souligné. La commission a reçu 3 saisines de la part de la Cnisel, 2 saisines des listes indépendantes et le reste de la part de partis politiques à leur tête le parti du FLN avec 22 saisines, l'AAV (3) et le RND (3). En plus de la morosité qui la caractérise, il est relevé que la plupart des partis feront dans l'improvisation quant au programme et aux thèmes qui seront abordés tout au long de cette campagne électorale. Dans ce contexte, le RND a affirmé qu'il avait élaboré un programme national avec la participation de ses membres et de ses militants. Le secrétaire général du RND, M.Ahmed Ouyahia, lancera la campagne électorale le 5 novembre à Chlef et l'achèvera à Alger. Le programme du parti se basera sur 7 principaux volets qui comptent 57 propositions, sous le slogan «Le développement local: source de progrès social et base de la stabilité nationale» et qui prend en compte la particularité de chaque région.