De nouvelles mesures répressives et actions préventives sont à l'ordre du jour dans le plan d'action des services algériens en charge de la sécurité routière et qui sont considérés parmi les acteurs les plus importants dans la lutte contre l'insécurité routière en Algérie et sur tout le continent africain. A ce sujet, les pays membres de l'Union africaine ont célébré hier la Journée africaine de la sécurité routière et la Journée internationale dédiées aux victimes des accidents de la route, le 18 novembre de chaque année. En outre de sa participation efficiente et efficace dans les festivités officielles de cette Journée au niveau international où elle est fortement sollicitée, la partie algérienne a tracé un programme de communication et d'action au niveau national afin de diagnostiquer la situation de la sécurité routière et tirer, pour la énième fois, la sonnette d'alarme sur l'une des premières causes de mortalité dans notre pays. Dans ce sillage, des représentants du ministère des Transports et les différents corps de sécurité ont pris part à une conférence de presse à Alger tenue par le centre national de la prévention routière. Cette rencontre a permis de dresser l'évaluation de l'état des lieux et des actions entreprises par les différents services en charge de cette forme d'insécurité. Intervenant à l'occasion, le représentant de la Gendarmerie nationale, le commandant Azzouz Latrache a fait état d'une situation inquiétante sur un réseau routier important pris en charge à 85% par son institution. Il assure que face à l'hécatombe le plan d'action de la gendarmerie se base sur deux aspects complémentaires versant essentiellement dans la prévention par la sensibilisation et la communication et l'aspect répressif s'agissant de renforcer le dispositif déployé sur les routes et durcir les mesures répressives à l'encontre des chauffards. Le commandant Latrache a cité, entre autres moyens mobilisés et prévus, le renforcement de la présence des gendarmes sur le terrain, la création de nouvelles unités de sécurité routière, l'installation davantage de radars fixes et mobiles contre les excès de vitesse et des caméras de surveillance permettant d'enregistrer tous les dépassements des usagers de la route et également définir les responsabilités à l'issue des enquêtes sur les accidents constatés. En somme, les services de sécurité œuvrent dans la modernisation des moyens d'investigation en matière de sécurité routière afin de déterminer avec exactitude les causes des sinistres. Un département spécialisé et renforcé par des experts en accidentologie est en charge de ce travail à l'Institut de criminologie et de criminalistique (INCC) de la gendarmerie. Pour sa part, le représentant de la Sûreté nationale a affirmé que son institution œuvre également dans la sensibilisation, le renforcement de la présence de ses hommes sur le terrain et la modernisation de ses moyens d'intervention et d'investigation en matière de sécurité routière. Par ailleurs, le directeur du Centre national de la prévention routière, El-Hachemi Boutalbi a indiqué que l'Etat n'épargne aucun effort pour freiner le phénomène des accidents d'où la participation à la journée africaine et d'autres manifestations au niveau international. il insiste, entre autres, sur la rigueur dans le contrôle technique des véhicules et avertit les agences chargées de cette mission sur les conséquences de toute négligence ainsi que les sanctions qu'elles peuvent subir à l'issue d'un travail défaillant.