Une journée parlementaire portant sur “la loi relative à l'organisation et à la sécurité du trafic routier”, une année après sa promulgation a été tenue, hier, à l'Assemblée populaire nationale (APN). Cette rencontre, organisée par la commission des transports de l'APN avec le concours du Centre national de prévention et de sécurité routière a été une opportunité pour les différents intervenants en matière de sécurité routière afin de mettre en évidence les insuffisances de la loi et les difficultés de sa mise en œuvre sur le terrain. Prenant la parole, en présence du ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, le représentant du commandement de la Gendarmerie nationale, Amar Kara qui a annoncé l'intention de son département de se doter de plus de moyens afin de lutter contre l'insécurité routière(achat de radars sophistiqués et rénovation du parc moto) a également souligné “l'importance d'instituer une seule loi portant sur l'organisation et la sécurité du trafic routier au lieu de l'armada de textes législatifs existant en la matière qui compliquent la procédure également en cas de simple infraction routière”. Même état d'esprit chez le représentant de la direction générale de la Sûreté nationale, Aïssa Naïli. Ce dernier qui a fait état de statistiques sur les interventions des services de sécurité en la matière a revendiqué l'actualisation et la modernisation des lois sur la circulation routière pour l'adapter au développement des moyens techniques. De son côté, le directeur général du centre de prévention et de sécurité routières, El-Hachmi Boutalbi, a tout d'abord situé l'Algérie au premier rang des pays africains et en quatrième position des pays arabes en ce qui concerne les accidents de la route. Mettant en cause la responsabilité de l'homme dans 88% des cas d'accidents de la circulation, l'intervenant revendiquera des mesures autrement plus répressives contre les auteurs d'infractions du code de la route. Le ministre des Transports sollicité, à l'issue des exposés, pour prendre en charge ces revendications, a expliqué ne pas vouloir “prendre de décisions dans la précipitation”. Il suggère qu' “il faut tout d'abord valoriser les résultats obtenus avec cette loi après une année de sa promulgation où il y a une baisse de 12% des accidents de la route ainsi qu'une baisse de 15% des décès dans ce cadre”. Aussi et avant d'envisager une quelconque révision de la législation en vigueur, Maghlaoui recommande l'institution d'une commission multidisciplinaire devant réfléchir sur la base de données scientifiques pouvant orienter concernant les changements à apporter en la matière. “S'agit-il d'être plus répressif ? De donner plus de moyens aux services de sécurité ? Ou de changer les textes ?” interroge-t-il tout en soutenant que “les statistiques existent mais elles n'ont pas livré leur signification”. NADIA MELLAL