Le directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière relevant du ministère des Transports, Hachemi Boutalbi, a indiqué dimanche que 3.457 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la circulation durant les 9 premiers mois de l'année 2012. Au cours d'une conférence de presse coïncidant avec la célébration de "la première journée de l'Afrique pour la sécurité routière", M. Boutalbi a indiqué que même si ce chiffre est en baisse par rapport à la même période de l'année 2011 de 2,4% (-72 morts) "les responsables en charge de la sécurité routière sont appelés à déployer des efforts de sensibilisation plus importants en qualité". L'intervenant a ajouté que la célébration de la première journée africaine pour la sécurité routière a été décidée par l'Union africaine et sera l'occasion d'évaluer les efforts déployés en Algérie durant ces dernières années en matière de sécurité routière. Tout en rappelant l'institution en 1967 d'une commission spécialisée dans la sécurité routière puis le centre national de prévention et de sécurité routière en 1998, M. Boutalbi a expliqué que le rôle de ce centre était de proposer aux instances concernées les mesures appropriées et de coordonner les efforts avec différents secteurs. Ce centre comprend "un Conseil d'orientation" composé de représentants des secteurs concernés par les accidents de la route. Concernant le volet législatif M. Boutalbi a souligné que l'Etat avait développé les lois liées à la circulation routière conformément à l'évolution de la société, à l'instar des lois promulguées successivement en 1987, 2001 et 2009. L'application rigoureuse du code de la route promulgué en 2009 et les mesures de dissuasion qu'il renferme, ainsi que les campagnes de sensibilisation organisées par le centre "ont contribué à réduire le nombre d'accidents, d'où l'exemple du port obligatoire de la ceinture de sécurité par 96% des utilisateurs de la route". M. Boutalbi a ajouté que le contrôle technique obligatoire des véhicules a contribué a son tour à réduire le nombre des accidents, reconnaissant toutefois "le manque de sérieux" de certaines agences de contrôle qui ne respectent pas les cahiers des charges. "Quatre d'entre elles ont été suspendues de manière définitive, et d'autres ont été mises en demeure", a-t-il dit, estimant que les sanctions sont prises en fonction du degré du délit commis. S'agissant du projet du permis de conduire à points en cours d'élaboration, M. Boutalbi a indiqué que c'était un moyen pédagogique efficace à même de renforcer le sens de responsabilité du conducteur. Le représentant de la Gendarmerie nationale, le commandant Azzouz Latrèche, a indiqué, pour sa part, que l'excès de vitesse, le dépassement dangereux, le non respect de la distance de sécurité, sont les principales causes des accidents de la circulation. "Les services de la Gendarmerie œuvrent à ancrer le principe de la sécurité routière à travers la présence de ses unités dans 85% du réseau national routier, a-t-il ajouté, soulignant que 162.882 interventions ont été enregistrées au cours des neuf premiers mois de l'année 2012. A son tour le représentant de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) le commissaire principal Hocine Nait a indiqué que ses services attachaient une grande importance aux campagnes de sensibilisation des usagers des routes, viennent ensuite les mesures de dissuasion "qui ont porté leurs fruits" notamment après l'application du code de la route de 2009.