Plus de 31 tonnes de kif traité, près de huit kilogrammes de cocaïne, 600 grammes d'héroïne et 186 000 comprimés de psychotropes ont été saisis par les services de la Sûreté nationale au cours des dix premiers mois de l'année en cours. Des saisies record jamais enregistrées auparavant par les services de cette institution intervenant en zones urbaines et au niveau des frontières ! Il y a nécessité de tirer pour la énième fois la sonnette d'alarme contre un trafic de stupéfiants qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Un fléau menaçant la sécurité et la santé publique, et transformant notre pays en celui de passage obligatoire pour les réseaux nationaux et internationaux de trafic de drogue à destination de l'Europe et Moyen-Orient. Face à cette situation qui perdure depuis déjà quelques années, mais qui n'avait jamais atteint auparavant cette densité en zones urbaines, les services de sécurité ont toujours renforcé et adapté leur dispositif afin de faire avorter les plus importantes tentatives des narcotrafiquants. Alors que les plus grosses prises ont été opérées dans les villes frontalières, les ports et aéroports, des quantités importantes de drogue ont été découvertes dans le marché de la consommation. 7 324 affaires de détention, de consommation et de trafic de stupéfiants ont été traitées par les services de la Sûreté nationale entre janvier et octobre dernier, impliquant 9 563 nationaux et 64 ressortissants étrangers. Par rapport à la même période de l'année dernière, les mêmes services ont enregistré une hausse de 30 tonnes et 137 kg dans les saisies de cannabis, de près de 8 kg de cocaïne et de 60 000 comprimés de psychotropes. Il s'agit, également, d'une hausse de 2 870 affaires et 5 868 interpellations.