Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réuni avant-hier les représentants du patronat et de la centrale syndicale, en préparation de la tripartite prévue décembre prochain. Cette rencontre placée sous la thématique du développement de l'entreprise algérienne, a soulevé l'importance d'approfondir le dialogue et la concertation entre tous les acteurs et partenaires du développement économique. «En 2013, je souhaite que nous bâtissions ensemble un vrai pacte de croissance. Il n'est plus possible de se contenter d'avoir seulement 700 000 PME en Algérie», a indiqué le Premier ministre, en proposant aux représentants des organisations patronales de bâtir ensemble un véritable «pacte de croissance». Le gouvernement aspire à «créer définitivement un climat de confiance entre ceux qui sont chargés de créer la croissance et ceux qui sont chargés de veiller à la gouvernance de ce pays». Selon M. Sellal, la relance de l'investissement et de la production nationale passe par la mobilisation des entreprises «qu'elle soit publiques ou privées sans distinction», rappelant «la détermination du gouvernement à prendre en charge» les propositions des organisations patronales. Dans l'optique de renforcer le processus de concertation entre le gouvernement et les représentants des organisations patronales, des propositions ont été soumises au Premier ministre pour approfondir le processus de concertation. Le président de la CGEA, confédération générale des entrepreneurs algériens, Habib Yousfi, a appelé à la mise en place «d'un pacte national de conscience collective incluant tous les acteurs et partenaires du développement pour défendre les intérêts économiques du pays». Il a relevé que «la priorité aujourd'hui est d'utiliser toutes les capacités nationales pour réaliser une croissance pérenne et d'aller vers une production nationale suffisante pour les besoins internes». En ce sens, le président de la confédération a suggéré la création d'une «task force» pour évaluer le secteur industriel algérien et définir les besoins de son redémarrage. Cependant, M. Yousfi a, déploré le fait que «certaines, voire plusieurs décisions prises lors de la dernière tripartite n'ont pas été appliquées à l'image de la dépénalisation de l'acte de gestion». Abdelmadjid Sidi Saïd, SG de l'UGTA, a préconisé quant à lui, la tenue dans les meilleurs délais d'une conférence nationale sur le développement industriel. «Nous devons tous nous mobiliser autour d'un ultime objectif à savoir le soutien et le développement de l'entreprise algérienne, qu'elle soit publique ou privée», soutient-il. De son côté, Reda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), a appelé à «évaluer les étapes précédentes en matière de développement industriel et de corriger les imperfections constatées, notamment en ce qui concerne la mise à niveau des entreprises, qui traîne toujours». Sur sa lancée, il a jugé que «toute nouvelle politique de relance industrielle doit être précédée d'un assainissement de la sphère commerciale de toutes les mauvaises pratiques comme l'informel». Le gouvernement autorise les entreprises publiques à réintégrer le FCE Sur un autre volet, Abdelmalek Sellal, a annoncé que le gouvernement a répondu favorablement à la demande formulée par le FCE, d'autoriser les entreprises publiques économiques à réintégrer cette organisation. Plusieurs entreprises publiques économiques (EPE), notamment Saidal et Air Algérie, étaient membres du FCE qui compte au total près de 500 adhérents avant de se retirer en 2010 sur instruction de l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia.