Les travaux des deuxièmes assises nationales d'architecture se sont ouverts samedi au Centre des conventions Ahmed-Benahmed d'Oran, à l'initiative du Conseil national de l'ordre des architectes. Cette rencontre de deux jours, à laquelle prennent part des experts d'Algérie, de Tunisie, du Maroc, de France et du Canada et des représentants des ministères de l'Habitat et l'Urbanisme, de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, des Travaux publics et du Tourisme, aborde «la situation de l'architecture en Algérie et la politique adoptée en matière d'urbanisme». Les recommandations ayant ponctué les travaux des premières assises nationales tenues en 2006 à Alger seront au centre des débats de cette rencontre pour évaluer les résultats concrétisés depuis cette date. Lors de cette rencontre, les experts traiteront également des problématiques soulevées dans le domaine de l'architecture, comme, notamment, «la détérioration du tissu urbain» et «l'incapacité des textes régissant ce champ de s'adapter aux exigences du développement urbanistique», nonobstant la qualité des plans de construction, selon les organisateurs. Le président du Conseil national de l'ordre des architectes, M. Othmane Touileb a souligné, dans son allocution d'ouverture, que le phénomène de l'exode rural vers les villes «est derrière cette crise urbanistique». Il a estimé que les programmes d'urgence adoptés par le gouvernement au cours des trois décennies face au grand nombre de demandes ont mené à la «prolifération des agglomérations loin des normes». L'intervenant a également mis l'accent sur la «nécessité de réfléchir sur une stratégie globale» et une «dynamique pour garantir un développement urbain dans les villes algériennes», soulignant que l'amélioration urbaine a un impact positif sur l'essor économique et social. Cette amélioration urbaine et la promotion du tissu urbain nécessitent «l'approfondissement de la recherche, le suivi et l'étude de questions comme le développement du parc immobilier et urbain du pays, le mouvement de la population et les réserves foncières des communes», a indiqué l'expert algérien, M. Kahouadji Mohamed Yaghmoracen.