Des spécialistes en oncologie ont plaidé, dimanche à Alger, pour l'urgence de trouver des solutions «pérennes» et «durables» en matière de prise en charge des personnes atteintes de cancer. «Il est urgent de trouver des solutions pour améliorer la prise en charge des malades souffrant de cancer, et ce, par la réception de nouveaux centres anti-cancer et par l'acquisition d'accélérateurs pour l'administration de soins radiologiques», a souligné le Pr Kamel Bouzid, chef de service oncologie du centre anti-cancer Pierre et Marie Curie (CPMC), lors d'une conférence-débat au Forum du journal DK News. Il a estimé, à ce propos, qu'il ne servait à rien d'organiser des campagnes de dépistage pour faire des diagnostics précoces, si les malades n'étaient pas pris en charge. Selon ce spécialiste, les hôpitaux sont «submergés» et ne peuvent pas répondre à l'importante demande en matière de radiothérapie, ajoutant que les malades sont obligés, parfois, d'attendre des mois, voire des années, pour pouvoir bénéficier d'une séance en radiologie. «Pendant ce temps, l'état des patients ne cesse de s'aggraver», a déploré le Pr. Bouzid, également président de la Société algérienne d'oncologie médicale. Dans ce sens, et par manque d'appareils radiothérapiques, les médecins sont contraints de recourir abusivement aux mastectomies (ablation du sein). Au lieu de procéder à l'ablation, uniquement, de la tumeur, les oncologues pratiquent l'ablation du sein, voire des deux seins. De ce fait, la mastectomie peut être évitée par une tumeroctomie accompagnée de radiothérapie.