Après la création de la société Renault Algérie Production, le transfert de technologie serait assuré par la formation de la main d'œuvre algérienne sur plusieurs étapes afin de créer au départ 500 postes d'emploi pour aller à terme à 10 000 postes, a-t-on appris hier à Alger lors d'une conférence de presse animée par les différents actionnaires de ladite société, soulignant l'objectif de produire 75 000 véhicules /an à l'horizon 2019-2020. S'exprimant sur l'installation de l'usine, le président du directoire de la Société de gestion des participants, SGP mécanique (Equipag), Bachir Dehimi, a indiqué que cette première usine de production en Algérie fera d'abord le montage comme première étape. Cette dernière nécessitera alors un investissement de 50 millions d'euros de la part de la société Renault Algérie Production. Cela permettra, poursuit-il, d'avoir un contact avec la future sous-traitance et de développer un tissu de fournisseurs non seulement autour de l'usine installée au Nord-Ouest du pays mais à travers tout le territoire national. D'ailleurs, il dira à ce propos : «nous travaillons depuis environ une année sur cela. Nous avons fait le tour du pays pour repérer d'éventuels fournisseurs». Quant à la deuxième phase, l'apprentissage, pour laquelle une enveloppe de plusieurs centaines de millions d'euros est réservée, explique-t-on, elle serait une phase de formation aux différents métiers de l'automobile à savoir, la tôlerie et la peinture, en plus du montage. La main d'œuvre algérienne pourra ainsi bénéficier de formation professionnelle au niveau de l'usine mais aussi dans des centres de formation réservés uniquement à ces métiers. Le directeur adjoint gamme entry Renault, M. Arnaud Jaeger, a indiqué de son côté qu'une feuille de route est déjà mise en route pour aller vite dans ce processus et mettre en place un tissu industriel afin d'arriver à produire la toute première voiture de l'usine dès le mois de novembre de l'année 2014. A ce titre, il a fait savoir que cette société de production automobile de droit algérien, assurera la production de certains modèles de voitures Renault tout en garantissant le respect des clients et une production de qualité respectant les normes européennes. «Un certain nombre de modèles serait produit par Renault Algérie Production dont les derniers modèles, note-t-il, et ce, dans le but de répondre aux besoins du marché national en premier lieu et peut-être penser par la suite à l'exportation vers les pays d'Afrique». Il serait question, alors, de construire sept véhicules par heure pour la première phase de l'installation de l'usine et puis remonter le rythme pour arriver à 15 véhicules/h en deuxième phase. A ce rythme, ils prévoient de produire 75 000 véhicules par an à l'horizon 2019-2020. De cette façon, nous pouvons dire que les pertes qu'enregistre l'Algérie à cause de l'importation des véhicules, notamment les 5 milliards de dinars pour les 500 000 véhicules importés en 2012, peuvent être réduites. A noter que l'usine Renault Algérie Production est une société commune de Renault. La Société nationale de véhicules industriels (SNVI et le Fonds national d'investissement (FNI détiennent respectivement 49%, 34% et 17% de parts de capital social.