Dans le cadre du suivi des chantiers de constructions diverses dont des logements, le wali de Batna, El Hocine Mazouz, a effectué, lundi, une sortie d'inspection et de mise au point au nouveau pôle urbain POS 3 situé dans l'agglomération de Hamla. Accompagné des directeurs exécutifs, des entrepreneurs et des promoteurs concernés par cette visite, le wali a annoncé aux correspondants de presse que 2013 a été consacrée «l'année du logement à Batna». De ce fait, la wilaya serait en passe de réceptionner un contingent important de logements finis. Ce sera 3 300 nouvelles habitations destinées à etre distribuées et dont les listes des attributaires seront affichées avant le 20 mars prochain. Sur les 3 300 logements prévus, le wali a tenu à préciser que 1 300 vont être attribués dans le cadre du social tandis que 1 000 sont d'ores et déjà réservés aux familles résidant dans des habitations précaires. Le souci majeur exprimé par le wali est d'éviter à tout prix que ces nouvelles cités en construction ou en finition ne soient des cités dortoirs. «Il est impératif d'offrir à nos concitoyens de meilleures conditions de vie privée et collective dont un environnement urbain amélioré. Pour certains cadres, Batna devra échapper aux pièges dans lesquels est tombée la nouvelle-ville Ali-Mendjeli (Constantine) où les cités d'habitation imposent un sentiment collectif de malvie. Ce cas de Ali-Mendjeli aura nécessité récemment un programme complémentaire visant à parer, a postériori, aux manques enregistrés. Objectif : fixer les habitants de Hamla ... à Hamla C'est sans doute pour ne pas voir une telle faute monumentale se répéter au pôle urbain de Hamla (Batna) que les autorités de la wilaya de Batna semblent déterminées à anticiper dans le bon sens. Ensuite, le but initial de l'implantation de la nouvelle agglomération sur le site de Hamla répond au souci de faciliter le désengorgement de la ville de Batna. Donc, il ne s'agissait pas seulement de construire des logements mais de créer toutes les conditions à même de fixer les nouveaux habitants de Hamla dans leur nouveau cadre de vie. Sans quoi l'objectif du désengorgement de Batna, ville extrémement saturée, constituera un inévitable ratage. On sait que dans les pays avancés, l'urbanisation moderne adopte désormais la théorie de l'autonomie des quartiers selon laquelle un quartier devra disposer de toutes les commodités et services collectifs afin de ne pas dépendre d'autres quartiers de la ville. Cela étant valable aussi bien en temps de vie normale que durant les périodes de catastrophes. A Hamla, les autorités de la wilaya de Batna veulent au moins rendre disponibles à l'avance les équipements collectifs, aménager un cadre de vie agréable lequel devra être meilleur que celui des tranches précédentes de Hamla 1 et Hamla 2 où les habitants critiquent l'ambiance de vie qui est malheureusement «lugubre et triste», pour reprendre les propos du wali. Comme la nature a horreur de la laideur et du vide, le wali de Batna veut obtenir des résultats probants : réaliser de véritables espaces sociaux de convivialité pour les citoyens et leurs familles. Le wali a averti, lors d'une séance de travail à la wilaya, les responsables locaux de l'habitat et de la construction : «Si l'Etat injecte de l'argent, c'est pour régler les problèmes et non pour créer d'autres.» A propos des fresques sur les façades, la discussion serait en cours avec les bureaux d'études techniques. Intervenant dans le débat, le wali n'a pas admis le retard de quinze jours et a interpellé le DLEP : «Vous êtes en retard», comme pour marquer le coup. Dans l'esprit du wali, les bureaux d'études devront logiquement sous- traiter avec les spécialistes, comme cela se pratique à travers le monde. D'autant qu'une enveloppe financière de 400 milliards de centimes est consacrée au volet «aménagement et amélioration urbaine», justement pour concrétiser la qualité environnementale. Une loi en vigueur, dira un collaborateur du wali, fait de «l'aspect» dans le domaine de la construction une question d'intérêt public. De plus, l'urbanité n'admettant pas et par définition les malfaçons. Travail de fourmi et course contre la montre La récap des travaux en cours sur chantiers a été dégagée par les intervenants officiels et opérateurs privés sous l'autorité du wali. En électricité, le directeur de la SDE (ex-Sonelgaz) a assuré que sur une distance de 53 km, 42 km sont déjà réalisés en cablage. Mais l'aménagement en génie civil des cabines devant recevoir les postes de transformateurs d'énergie traînent encore en lenteur. D'où l'instruction du wali d'adresser aux entrepreneurs «fainéants» des mises en demeure. Pour le gaz, la cadence des travaux serait conforme à la normalité. Les équipements collectifs de Hamla 3 se mettent en place : 1 lycée, 1 CEM, 2 écoles primaires, 1 polyclinique, 1 marché couvert, 1 plan de circulation pour transports en commun, des espaces pour enfants. Pour le pôle sportif à créer, comparable au pôle de Kechida (Batna), l'avis du wali, des directeurs exécutifs et des entrepreneurs est de ne pas occulter le besoin vital de créer aussi des structures sportives et culturelles pour l'animation à l'intérieur des cités ou ilots d'habitations afin de mieux occuper les jeunes et leur éviter l'oisiveté, mère de tous les vices et dangers menant vers la délinquance. Le cas de l'ampleur de la petite criminalité à la ville Ali- Mendjeli ( Constantine) est à méditer. Dans un briefing sur chantiers avec les gens de la presse, le wali a indiqué que le pôle de Hamla 3 sera pourvu de tous les services publics dont auront besoin les futurs habitants : une représentation de la daïra, 1 annexe de l'APC, une dizaine d'arrêts de bus de transport en attendant le tramway dont les travaux seront lancés en 2014, 1 polyclinique, des espaces verts, etc. L'aménagement des grandes artères devant s'achever dans deux mois, le wali a insisté pour que la viabilisation s'opère avant de procéder aux plantations dans les allées «grands boulevards» ou dans les espaces verts. «On ne livre pas de logements d'habitation dans des cités non viabilisées», devait marteler le wali. Vaste et complexe programme pour mettre sur pied une énorme cité résidentielle où se confondent social, LSP et LPA. Déjà, les premiers habitants prévus en mai, après la période des recours, auront du mal à se faire installer des lignes téléphoniques fixes si entre temps la baptisation des rues n'est pas encore faite. Car il faut bien une adresse pour cela, comme l'exige Algérie Télecom.