Les éléments de la garde communale de Aïn Cheikh, dans la commune de Djebahia, wilaya de Bouira, ont réussi à repousser une attaque terroriste menée par un groupe terroriste dans le nombre n'a pas été déterminé. Deux gardes communaux ont été tués et au moins sept autres ont été blessés. Un ratissage a été entamé après cette attaque pour retrouver les criminels qui ont pris la fuite. Selon des sources, les criminels ont attaqué le poste des gardes communaux à l'aide des mortiers de fabrication artisanale. La riposte des gardes communaux a été instantanée, ce qui n'a pas permis aux assaillants de saboter le gazoduc dont ils assuraient la garde. Le groupe terroriste a pris la fuite avec certainement des pertes dans ses rangs en raison des flaques de sang retrouvées sur place. Comme à leur habitude, les terroristes après l'«inssihab» leur fuite, ont emporté avec eux leurs morts et blessés. Ce n'est pas par pitié ou par amour que les terroristes les emportent avec eux, c'est uniquement pour ne pas permettre aux forces de sécurité de les identifier. D'ailleurs, les plus touchés, considérés pour eux comme un «fardeau», seront achevés et mis en terre dans des endroits isolés. Ils n'hésiteront pas à annoncer la mort de leurs «amis» à leurs «émirs» et aux familles des victimes. «Ils sont morts en martyrs», disent-ils. Alertés, les forces de l'Armée nationale appuyées par la Gendarmerie nationale sont arrivées sur les lieux avant qu'une opération de recherche ne soit déclenché pour retrouver le groupe à l'origine de l'attaque. Le groupement de la garde communale attaqué est chargé de la sécurisation du gazoduc reliant Hassi Rmel (wilaya de Laghouat) au port de Dellys. Le même gazoduc, qui alimente la région centre-nord du pays, avait été à plusieurs reprises la cible des terroristes dans les années 1990. La dernière attaque remonte à 2011 et fut avortée par les forces de sécurité. Frappés à la tête par les forces de sécurité lors de la prise d'otage d'In-Aménas, les groupes terroristes ont voulu se venger en s'attaquant à ce gazoduc mais leur tentative a encore échoué. Les groupes terroristes liés à la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb islamique, ex-GSPC, ne sont pas les seuls à s'attaquer aux travailleurs des sites pétroliers. Certains brigands tentent de profiter de cette situation pour voler les travailleurs exerçant sur les sites gaziers et pétroliers. Il y a quelques jours, des travailleurs exerçant sur le site de Hassi Moumène, près d'In Salah, à 1 300 km au sud d'Alger, se sont plaint de ces bandes composées essentiellement de voyous. Cette plateforme gazière située près d'In Salah, dans le Sahara algérien, est exploitée, comme In Amenas, par une entreprise britannique, une entreprise norvégienne et une entreprise d'Etat algérienne, la Sonatrach. Les travailleurs ont indiqué qu'ils étaient la cible d'agression par ces bandes de voyous qui n'ont trouvé autre que de voler les téléphones portables de leurs victimes. Selon des témoignages, les agresseurs circulaient à bord d'un véhicule tout-terrain similaire à ceux des sociétés pétrolières. Le véhicule aurait été peut-être volé à l'une de ces compagnies. Les employés ont demandé un renforcement de la sécurité afin que les 250 étrangers puissent reprendre le travail dans le plus grand projet algérien d'exploitation de gaz sec. Lors de sa visite à In Amenas, le ministre de l'Energie a indiqué que la sécurité sera renforcé dans et autour des sites pétroliers. En somme, les terroristes d'Al-Qaïda et les autres bandits ne tarderont pas à tomber entre les mains des forces de sécurité, déterminées à mettre hors d'état de nuire ces bandes de criminels et de voleurs.